Dans l'Europe en guerre, la Suisse fait exception. La neutralité du pays en fait un refuge pour tous les opposants au conflit et notamment les artistes. A Zürich, sous l'impulsion de l'écrivain allemand Hugo Ball est créé un lieu d'avant-garde, le cabaret Voltaire où va émerger le mouvement Dada.
Il y a tout juste 100 ans, au début de l’année 1916 ouvre à Zürich, au numéro 1 de la Spiegelgasse, un nouveau lieu de rencontres : le Cabaret Voltaire. S’y côtoient de nombreux artistes pour la plupart en exil, des poètes, écrivains, et peintres.
Alors que dans le reste de l’Europe, la guerre fait rage, Zürich est un havre de paix et surtout de liberté pour de nombreux intellectuels réfugiés comme le peintre alsacien Hans Arp, le poète roumain Tristan Tzara ou encore l’écrivain allemand Hugo Ball. C’est ce dernier qui a l’idée de transformer la salle désaffectée d’un petit bistrot en un lieu d’avant-garde artistique.
Il finit par fermer ses portes pour tapage nocturne et tapage moral. Mais ce haut lieu de culture ne pouvait totalement disparaître. 88 ans plus tard, en octobre 2004, il rouvre ses portes et redonne une nouvelle jeunesse au dadaïsme.
Le reportage