Alain Ducasse, Pierre Hermé ou encore Brad Pitt sont fans de ses confitures. Ses recettes parfois surprenantes lui ont valu le surnom de “fée des confitures”. Ses deux parents étaient pâtissiers. Toute petite, elle est tombée dans la marmite. . Aujourd’hui, Christine Ferber vend près de 200 000 pots chaque année à travers le monde
Une réussite professionnelle qui pourtant n’était ni prévue, ni encouragée. “Maman me disait, tu n’as pas à faire de confiture. Tu as à faire des gâteaux et des chocolats. Les confitures dans la maison, c’est grand-mère et moi qui les faisons”.
Christine Ferber a dû employer la ruse, prétextant la décoration des vitrines de Noël pour exposer ses bocaux aux yeux des habitués de la boutique. “Les clients ont tellement insisté pour les acheter, que maman en a vendu quelques pots.” Lorsque les clients sont venus lui demander si elle comptait à nouveau refaire des confitures, ils lui ont donné un argument pour convaincre ses parents de la laisser mettre à nouveau les mains dans les pots. Depuis, elle expérimente des combinaisons inattendues. “C’est vraiment un instant magique, on ne sait pas si le produit va plaire à nos clients. Il nous plaît à nous mais le plus important c’est qu’il leur plaise. Vous sentez que vous êtes sur le bon chemin.”
Depuis ses débuts en tant que confiturière, Christine Ferber a confectionné plus de… 1 600 recettes de confitures, avec des fruits mais aussi quelques épices. Ce qui lui plaît tout particulièrement, c’est le mariage des fruits. Celle que l’on surnomme “la fée des confitures” n’obtient pas ces recettes addictives par magie. Elle se remet toujours en question pour arriver à travailler un produit du mieux possible et garde toujours une phrase en tête : “Jamais on ne domine la matière, on ne peut pas la maîtriser, on peut tout juste l’apprivoiser pour essayer d’en faire quelque chose de très bon et de très beau.”
La confiture, un double plaisir
Ce que Christine Ferber recherche avec ses confitures ? Un double plaisir. Celui d’une texture fondante et sucrée, puis, la” sensation” quand on croque les morceaux qu’elle laisse volontairement. Son amour des confitures se conjugue au gré des saisons. Elle aime les préparer en fonction des productions locales et de ce que la nature “nous donne.” C’est d’ailleurs une de ses marques de fabrique : “Cela fait plus de 40 ans que je travaille avec de nombreux agriculteurs de mon village.”
L’autre secret de notre experte, c’est de cuire à petit feu la confiture et surtout, comme nos grands-mères, d’utiliser une casserole en cuivre : “Le cuivre a vraiment un effet sur la pectine du fruit. Une confiture gélifie mieux lorsqu’elle est confectionnée dans une bassine en cuivre.” L'ustensile encombrant mérite peut-être d'entrer dans votre cuisine si vous préparez, comme Christine Ferber, des confitures tout au long de l’année. Elles n’en seront que meilleures.
L'Alsace compte également d'autres fabricants de confitures artisanales, comme les confitures du Climont à Ranrupt (Bas-Rhin), les confitures de Nicole à Châtenois (Bas-Rhin), les confitures de Mathieu Spindler à Boersch (Bas-Rhin), les confitures d'Audrey et Julie à Bennwihr (Haut-Rhin)
Cette rencontre est à retrouver dans l’émission Succulent !, diffusée sur France 3 Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France, Occitanie et Paris Île-de-France.