Le gonflement, le décollage ou encore l'atterrissage. Voici tous les moments qui font un vol. Cette fois ce n'est pas le pilote ou encore un passager qui raconte, mais le ballon lui-même !
Tôt le matin, tard le soir, à Chambley, c'est toujours la même chose. On me sort de ma remorque et on m'assemble. Oui, je suis un ballon et je suis composé de deux parties distinctes : l'enveloppe du ballon et le bas de ballon, qui comporte le panier, les brûleurs et les bouteilles. "Une enveloppe peut durer plus ou moins longtemps, tout dépend comment on en prend soin, explique Stéphane Viard, mon pilote. En général, la partie basse peut voir défiler deux voire trois enveloppes avant d'être trop usée." Mon enveloppe a quatre ans et Stéphane aime à plaisanter qu'elle durera "encore onze ans".
Sur la balance
Côté panier, tout va bien. L'osier est très résistant. Il supporte aisément la montée de quatre personnes ainsi que mes quatre bouteilles de gaz. Un beau poids sur la balance, en plus des 80 kg environ du panier et des 125 kg de l'enveloppe. Le volume de mon enveloppe est de 3.400 mètres cubes. C'est un peu plus que la moyenne (environ 2.700) mais beaucoup moins que les plus imposants des ballons.Côté envol, il y a plein de choses à savoir sur moi. Vous saviez que dans l'enveloppe, la température monte aisément à 80°C ? "On peut aller jusqu'à 125°C avec celle-ci, précise Stéphane. Mais je n'aime pas dépasser les 100°C." Plus l'air est chaud, plus l'ascension est rapide. Samedi matin, nous sommes montés à environ 2 mètres par seconde, jusqu'à 370 mètres d'altitude. Ce n'est pas mon record, puisque la veille, c'était à plus de 2.000 mètres. Une prouesse uniquement possible lorsque le temps est très clair.
Atterrissage
Nous les montgolfières aimons nous poser avec délicatesse. Mais à chaque vol, l'osier du panier entre en contact avec de nombreux objets : les champs à l'atterrissage, l'eau d'un lac, les branches d'un arbre, les pierres d'un surface labourée. Les pilotes s'amusent à s'approcher le plus près possible de nombreuses surfaces. "Ça demande une finesse de pilotage, c'est très appréciable, commente Stéphane." On appelle ça du "radada".Pour en savoir plus à propos du pilotage, voici l'interview de Stéphane Viard (la légende dans la vidéo est erronée, veuillez nous en excuser) :
Bonus, une manucure originale :