Ce samedi matin, ils pourront venir à la mairie pendant deux heures et demi pour lui faire part de leurs revendications et de leurs propositions. "En l'état, les gens n'ont plus confiance dans les parlementaires !" affirme Michel Forterre, un des maires qui a décidé de relayer l'opération "Je pense que c'est le lien le plus direct entre le peuple de nos campagnes et l'Etat. En temps que maire, on est très proche de la population. On connaît tout le monde. Les gens ont plus de facilités à nous dire ce qui ne va pas !".
En temps de maire, on est très proche de la population. On connaît tout le monde !
Michel Forterre, Maire d'Avrainville
Comme en 1789, avant les Etats Généraux, un cahier de doléances sera donc mis à la disposition du public. Toutes les revendications seront collectées, compilées et remises au président de la République, par l'association des maires ruraux de France, qui a monté en urgence cette opération "Mairies ouvertes".
Les habitants des communes rurales sont très mobilisés. Et leurs maires veulent se poser en médiateur entre l'Etat et les gilets jaunes. "J'ai toujours dit qu'un maire dans son village, il est déjà obligé de faire l'équilibriste !" insiste Michel Fournier, maire de Les Voivres dans les Vosges et vice-président de l'Association des Maires Ruraux de France. " Nous sommes des passeurs de lumières ! Celui qui permet à la société de bien fonctionner, le mieux possible ou le moins mal possible ! "
Le président de l'association des maires ruraux de Meurthe-et-Moselle, Philippe Thiry a écrit à l'ensemble de ses collègues du département. Il les invite à ouvrir leurs portes et leurs cahiers pour permettre aux populations d'y exprimer leurs doléances. L'opération pourrait être renouvelée dans les semaines à venir.