Les choses évoluent à la vitesse "grand V" à l'AS Nancy Lorraine. Maintien assuré, Didier Tholot qui prolonge, vente du club... Mais une vente est tout sauf anodine. Comment l'avenir du club va-t-il se dessiner ?
Quelques jours fous, fous, fous...
Alors qu'il y a seulement quelques jours, l'ASNL s'interrogeait sérieusement sur son avenir, et sur son maintien en Ligue 2, la situation a pris une vitesse supersonique.Tout d'abord, le maintien assuré lors d'un match mémorable à Picot : public 12ème homme, but et arrêt de carrière de Youssouf Hadji, un des "tauliers", victoire 3-0 nette et sans bavure.
Puis, dans la foulée, l'accord de Didier Tholot, arrivé alors que le club était en mauvaise posture, avec un challenge difficile à relever et parfaitement réussi, de continuer, pour deux ans, à diriger l'équipe.
Et enfin, cerise sur le gâteau, l'annonce, mardi 15 mai 2018, de...la vente du club, provoquant par là-même le départ d'un emblématique président, Jacques Rousselot.
L'AS Nancy Lorraine vendue, Jacques Rousselot ne sera plus son président.
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©France 3 Lorraine
Une vente tout sauf anodine
L'ère Rousselot va se terminer.Une page se ferme.
L'emblématique président nancéien a enfin trouvé les investisseurs qu'il cherchait depuis plusieurs années.
Chacun garde en mémoire le rachat avorté d'investisseurs chinois.
Cette fois, ce serait un fonds d'investissement américain avec une société anglaise.
Groupe qui souhaiterait diversifier ses activités, notamment au travers de l'immobilier.
Légitiment, on s'interroge sur les projets de ce groupe concernant l'AS Nancy Lorraine.
On le sait, après deux saisons galères, il va falloir mettre la main au portefeuille concernant l'effectif.
Les nouveaux actionnaires, après l'achat du club, auront-ils les moyens financiers, et ou l'envie, de casser la tirelire pour tirer le club vers le haut et manifester de nouvelles ambitions ?
Les conséquences d'un rachat
Elles peuvent être nombreuses.Tout d'abord, l'investisseur américain risque fort de gérer son entreprise à l'américaine, avec un sens du management affirmé.
N'oublions pas que qui dit investisseur dit argent et mise de fonds, et un groupe est tout sauf une association à but non lucratif.
Le capital doit fructifier.
Il est clair que dans ce cas, les habitudes vont changer fondamentalement.
Quels seront les projets extra sportifs ?
Le stade Marcel Picot va-t-il évoluer ?
En tout cas, le changement c'est maintenant.
On peut également s'interroger sur la liberté que pourra garder le coach, Didier Tholot.
Les joueurs qu'il souhaitera seront-ils enrôlés ?
En clair, pour faire fructifier son capital, l'investisseur doit conduire l'ASNL à jouer les premiers rôles en Ligue 2, accéder en Ligue 1 et pouvoir y demeurer de façon pérenne.
Beaucoup de "si" dans la balance.
Avant de pouvoir produire une premièe analyse, il faut en savoir plus sur le nouveau propriétaire, et surtout connaître sa feuille de route.
D'autres clubs, avant l'ASNL, ont eu l'occasion de bâtir des châteaux en Espagne lors de rachats ou de prises de capital.
Avec des fortunes plus que diverses, et des histoires qui se sont mal terminées.
Une chose est certaine : un investisseur est tout, sauf un philantrope.
L'interview de Jacques Rousselot par nos confrères de France Bleu Sud Lorraine