Covid-19 : Certains patients développent un stress post-traumatique similaire à un choc "post-attentat"

Après son passage, la Covid-19 laisse de nombreux traumatismes chez les patients touchés par la maladie. Outre les traces physiques, les séquelles psychologiques ne sont pas à négliger. Certains patients développent même un syndrome de stress post-traumatique, similaire à un choc "post-attentat".
 

Outre les séquelles sur le plan médical comme la fatigue, la perte d’élocution, les difficultés respiratoires, on retrouve de nombreuses conséquences psychologiques, voire traumatiques chez les malades.
 

Anxiété, peur de l’avenir, dépression


"Les malades ont vécu des choses difficiles, à côté de leur lit il y avait des gens qui mouraient", explique Cyril Tarquinio, professeur d'université et directeur du centre Pierre Janet, centre psychothérapeutique de l’Université de Lorraine. Certaines personnes qui ont dû faire face à l’épreuve de la réanimation se considèrent comme des "survivants".
 

On a toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête, comme pour les malades atteints du cancer. 

- Cyril Tarquinio, professeur d'université et directeur du centre Pierre Janet, centre psychothérapeutique de l’Université de Lorraine.



Plusieurs études d'observation font état de séquelles psychologiques plus ou moins importantes chez des personnes pourtant guéries de la maladie. De nombreux patients présentent des signes de dépression, d'anxiété, de peur de l’avenir ou de symptômes post-traumatiques. À cela s’ajoute la peur constante de la rechute : "On a toujours une épée de Damoclès au-dessus de la tête, comme pour les malades atteints du cancer", confirme le professeur Cyril Tarquinio.
 

Quel suivi pour les malades ?


Le professeur d'université et chercheur Cyril Tarquinio, est à l’origine du programme de recherche "Pepone". Son objectif, prendre en charge les troubles psycho-traumatiques et anxio-dépressifs des patients atteints par la Covid-19. Cette étude souhaite démontrer la pertinence de l’EDMR (de l’anglais "eye movement desensitization and reprocessing") ou intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires chez les malades touchés par la Covid-19. Cette forme de thérapie, reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 2013, est employée pour soigner les patients en détresse psychologique. Basée sur des mouvements oculaires, la technique permet de soigner divers traumatismes psychiques en "réinscrivant en mémoire les souvenirs passés avec une charge émotionnelle moindre".
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