Jusqu’au 24 mai, certains bars de Nancy et Metz proposent des soirées scientifiques. Des chercheurs viennent y présenter leurs travaux pour le grand public. Des soirées « Pint of Science » animées d’échanges, entre bières et discussions.
Au Barami à Nancy, ce lundi 22 mai au soir, le bar a fait salle comble, pour discuter des "Mystères du cerveau", et ce soir cela parlera de "L’individu au cœur du numérique et de la société". Ce genre de sujets est rarement discuté dans un tel endroit ou alors dans une conversation entre amis qui refont le monde autour d’un verre. Au Barami, ce thème était pourtant dans toutes les bouches. Laurent Koessler et Gabriela Herrera Altamira, deux chercheurs de l’Université de Lorraine, sont venus en parler avec les fêtards du soir pour la 10ème édition de "Pint of Science". "Ça fait quatre ans déjà qu’on reçoit Pint of Science. C’est un projet universitaire très sympa" raconte Aurélie Sabatier, gérante du bar Au Barami.
Exit les conférences, bienvenue dans les bars
Créé en 2012, ce concept a été inventé par deux chercheurs londoniens en ouvrant les portes de leur laboratoire au grand public. Avant de s’exporter dans des bars l’année suivante. Un concept arrivé en France en 2014 : "L’objectif, c’est de faire rencontrer les chercheurs et chercheuses avec le grand public pour parler des sciences autrement que dans des conférences ou des laboratoires de recherches. Ils ne viennent pas donner une conférence, mais viennent échanger" explique Thibaud Sauvageon, médiateur scientifique indépendant et coordinateur bénévole de "Pint of Science". Des scientifiques qui viennent de l’Université de Lorraine, partenaires de l’association. "Ils transmettent leurs résultats de recherches, la manière dont ses résultats sont obtenus, un moyen de vulgariser la méthode et la démarche scientifique".
Entre étudiants et scientifiques
La première soirée a bien fonctionné dans les trois bars nancéiens : Au Barami, au pub Mac Arty et à l’Irlandais, mais aussi Aux Paraiges à Metz : "C’est un public varié. Il y a des habitués des bars, il y a pas mal d’étudiants, des chercheurs d’autres disciplines. On espère capter des gens pas forcément du monde de la recherche pour élargir le public" poursuit Thibaud Sauvageon. Les bars étaient tous complet ou presque, rameutant une trentaine de personnes chacun. Une façon pour les pubs de réunir du monde sur des soirées un peu plus creuses.
En mai 2022, la dernière édition s’était déroulée dans 32 villes de France, rassemblement près de 6 000 participants. Un événement qui se tient dans le monde entier puisqu’au total, c’est près de 2 000 rencontres organisées dans le monde.