Deuxième journée de mobilisation en Lorraine contre la réforme des retraites ce mardi 31 janvier 2023. Les rassemblements à Nancy, Metz, Epinal, Bar-le-Duc et Verdun ont rassemblé au total selon la police plus de 38.000 personnes, soit encore davantage de manifestants que le 19 janvier. Une nouvelle démonstration de force pour les opposants à la réforme.
Deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites ce mardi 31 janvier. En Lorraine, le bal des manifestations a débuté dans la Meuse avec un premier rassemblement en matinée à Verdun où 1.200 personnes ont été comptabilisées contre un millier le 19 janvier dernier lors de la première grande mobilisation. Un nombre de manifestants également supérieur, c'est ce qui a été observé cet après-midi à Bar-le-Duc. Dans le cortège, Ludovic Lerat, secrétaire départemental 55 de l'Union Nationale des Syndicats Autonomes a rappelé à notre équipe de reportage Lodoïs Gravel et Frédéric Madiaï que "le recul de l'âge, c'est non et c'est non négociable. Il existe d'autres solutions".
Selon la police, 2.300 personnes ont rejoint le centre-ville pour dénoncer le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans et le passage à 43 années de cotisation. Ils étaient 2.000 il y a dix jours.
Des rassemblements également à Saint-Dié-des-Vosges avec 500 personnes, à Longwy avec 600 manifestants et à Epinal où 6.000 personnes ont manifesté contre 5.000 le 19 janvier.
Metz et Nancy font le plein de manifestants
Mais c'est bien sûr dans les deux plus grandes villes de Lorraine -Nancy et Metz- que l'état de la mobilisation était attendu. Alors combien étaient-ils ? Dans ces deux métropoles lorraines, la mobilisation a encore été plus forte que celle du 19 janvier. A Metz, le cortège est parti en début d'après-midi de la gare pour rejoindre la place de la Comédie en empruntant la rue Serpenoise. Un cortège long de 2 kilomètres qui a rassemblé quelques 13.000 personnes selon les autorités et 16.000 selon les syndicats. Des chiffres de toute façon très nettement supérieurs à ceux enregistrés le 19 janvier, qui étaient déjà très élevés.
Les syndicats -tous unis contre la réforme pour l'instant- se sont félicités de la mobilisation observée ce mardi 31 janvier. Et fort de ce soutien populaire et de cette deuxième journée de manifestation, certains leaders syndicaux comme le cégétiste mosellan Dimitri Norsa n'ont pas hésité à brandir la menace d'un blocage de l'économie pour faire céder le gouvernement d'Elisabeth Borne. "Nous, l'objectif, c'est d'obtenir le retrait de la réforme du gouvernement et donc si ces deux premières journées de manifestation ne suffisent pas, on va continuer à travailler pour que la grève s'installe durablement dans les entreprises pour pouvoir bloquer l'économie et réussir à faire plier le gouvernement".
Nous l'objectif, c'est d'obtenir le retrait de la réforme du gouvernement et donc si ces deux premières journées de manifestation ne suffisent pas, on va continuer à travailler pour que la grève s'installe durablement dans les entreprises.
Dimitri Norsa, secrétaire général de la CGT en Moselle
Au moins 15.000 manifestants à Nancy
A Nancy, le nombre de manifestants a également été beaucoup plus élevé que lors de la manifestation du 19 janvier puisque de source policière, 15.000 manifestants ont été comptabilisés. Les syndicats de leur côté n'hésitaient pas à avancer un chiffre encore supérieur autour de 20.000 personnes. Une chose est certaine, pour les organisations syndicales, cette deuxième grande journée de manifestation contre la réforme des retraites est un succès incontestable.
Rappelons qu'avant cette deuxième journée de mobilisation, Emmanuel Macron avait réaffirmé lors d'un déplacement aux Pays-Bas que cette réforme était indispensable et le week-end dernier c'était la Première Ministre Elisabeth Borne qui avait indiqué que le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans était non négociable. Deux prises de position fermes qui ont peut-être poussé d'autres personnes à prendre part aux différents manifestations organisées en Lorraine.