Jean-Marc Huart, le nouveau recteur de région académique et recteur de l'académie de Nancy-Metz était l'invité du 19/20 de France 3 Lorraine pour commenter cette rentrée. Il a répondu aux question d'Arnaud Salvini et Laurence Duvoid.
Lors d’une rentrée, il y a toujours des ajustements. Des endroits où il y a plus d’élèves que prévu ! Les inspecteurs d’Académie ajustent !… Globalement, on a une rentrée qui est bonne… Elle est techniquement bonne ! Je sais qu’il y a des questions, des interrogations… c’est bien normal. Une morosité a pu s’exprimer avant les vacances… C’est pour ça que le ministre a entamé une série de consultations avec les organisations syndicales… ça va se poursuivre. Il y a bien évidemment la question de la condition enseignante qui est importante, l’accompagnement également… Dans l’Académie, nous mettons l’accent sur la GRH, la Gestion des Ressources Humaines de proximité, le fait que l’on puisse accompagner au plus près les professeurs qui ont des questionnements… Des interlocuteurs sont à leur service dans chaque département. Et puis on fait aussi un effort toujours aussi important sur la formation des enseignants, notamment sur le numérique.
Cette année 2019/2020 sera également celle de la mise en oeuvre des enseignements de spécialité dans les lycées. Ils remplacent désormais les filières S, ES et L. Le problème, c'est que tous les établissements ne sont pas logés à la même enseigne. La fracture territoriale, c’est une réalité ?
Auparavant, nous n’avions pas toutes les séries partout ! Dans certains établissements, vous ne pouviez pas avoir une offre complète notamment en raison des effectifs. Ce n’est pas qu’une question de moyens, c’est aussi lié à l’organisation et à la complémentarité sur les territoires. Dans une zone géographique relativement étroite, les élèves ont un panel de choix qui est important. Mais encore une fois, nous continuons à discuter sur ces enseignements.
Dévalorisation du bac, manque de moyens… le constat est souvent le même chaque année. Qu’est-ce que vous répondez à ces critiques récurrentes de la part des syndicats d’enseignants ?
Sur la dévalorisation, on veut exactement faire le contraire. ! La moitié des élèves ont une mention au bac et après, on doit faire face à 60% de taux d’échec à l’université. C’est aujourd’hui que le bac ne prépare pas suffisamment. En ayant un système de spécialités où ses goûts, ses appétences et ses capacités s'expriment, on prépare de fait beaucoup mieux les élèves à la réussite. Sur la question des moyens, dans cette Académie, on est très attentifs aux territoires ruraux. Sept des principales spécialités y sont disponibles ! L’équité doit être respectée.