Marine Le Pen fait son salon de l'agriculture en Haute-Marne

En ce jour inaugural du salon de l'agriculture à Paris, la patronne du Rassemblement national a choisi une ferme de Haute-Marne. Un département qui reste le symbole de la "France des oubliés" à ses yeux. 

Marine Le Pen n'était pas venue en Haute-Marne depuis 2016. Pendant quelques années, elle avait pourtant érigé la petite commune de Brachay en symbole de sa "France des oubliés".

Les aléas et les divisions de l'ex-Front national sont passés par là. Exit Brachay pour la présidente du nouveau Rassemblement national, mais pas question pour autant de se détourner de ce département. 

Car, aux yeux de Marine Le Pen, la Haute-Marne reste une terre de conquête politique, un département rural où les services publics se font rares. Pour l'élue, un lieu tout naturel pour exposer ses arguments. 

En marge du salon de l'agriculture 


La date choisie est évidemment stratégique : le jour inaugural du salon de l'agriculture à Paris. Loin de l'agitation de la première ferme de France, la présidente du Rassemblement national s'est déplacée dans une exploitation de Maizières-Les-Joinville, petite ferme à taille humaine.

Elle vient y défendre "cette relocalisation des productions, cette certitude de ce que l'on mange". Il n'y a qu'un pas alors pour aborder la question de la mondialisation "sauvage" :

Il n'y a qu'à voir les résultats. Il n'y a qu'à voir la désertification de la Haute-Marne, voir la situation de l'agriculture très difficile, voir ces groupes étrangers venir acheter des usines et puis, quelques années après, les fermer en mettant tout le monde sur le carreau. 

L'allusion au groupe chinois Yto à Saint-Dizier est évidente. En pleine campagne des élections européennes, Marine Le Pen n'oublie pas de tacler Bruxelles au passage, cette mondialisation "que l'Union européenne a mis en oeuvre". 

Les gilets jaunes 


Le Rassemblement national n'oublie pas non plus les gilets jaunes dans ce département où la mobilisation est importante depuis le 17 novembre dernier. En ce quinzième samedi de manifestation partout en France, nous avons interrogé Jordan Bardella, tête de liste du parti aux élections européennes : 

On a soutenu leurs revendications depuis le départ, parce que la vérité, c'est que beaucoup de revendications qui était celles des gilets jaunes depuis le début, sur le besoin d'une politique de bon sens, sur le besoin de plus de moyens pour la proximité, sur la paix fiscale, sur le référendum d'initiative citoyenne, font partie de notre programme depuis le départ

Des agriculteurs aux gilets jaunes en passant par les ouvriers, le Rassemblement national travaille son enracinement en Haute-Marne. En 2014, le Front national était arrivé largement en tête aux européennes avec 33% des voix dans ce département. 


 




 
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