Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne s'est réuni ce jeudi matin pour examiner le recours en urgence déposé mardi par les parents de Vincent Lambert. Ceux-ci contestent en justice la décision de la quatrième procédure collégiale du CHU de Reims d'arrêter les traitements de leur fils.
Nouvelle procédure judiciaire, nouvelle bataille d'avocats… L'histoire se répète.
Le 9 avril, pour la quatrième fois, la procédure collégiale, menée cette fois par le Dr Vincent Sanchez du CHU de Reims, rend sa décision Reims d'arrêter les traitements. Cette décision implique l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation artificielles, ainsi qu'une sédation profonde et continue. Ce que les requérants considèrent comme, selon eux, "un projet de mort" et non "un projet de fin de vie".
Ce matin, à nouveau, les avocats des parents ont essayé de démontrer que Vincent est dans un état de conscience minimale, qu'il peut "interagir" avec ses proches et qu'il déglutit. Ils se sont appuyés pour cela sur deux vidéos, l'une tournée en 2005 et l'autre le 12 avril dernier. Deux vidéos qui n'ont pas été diffusé à l'audience mais qui seront visionnées par la cour avant les délibérations. Et ils se sont basés sur l'avis de 24 médecins extérieurs au CHU de Reims.
Ce matin, à nouveau, les avocats de Rachel - l'épouse de Vincent Lambert et tutrice légale de son mari depuis 2016 - de François, le neveu du patient, du CHU de Reims ont expliqué pourquoi, aux yeux de leurs clients, l'hospitalisation et la continuité des soins constituent "une obstination déraisonnable". Selon l'avocat du CHU, les multiples recours constituent une volonté d'obstruction juridique, de dissuasion, et de discrédit du docteur Sanchez.
Ce matin, à nouveau, les avocats de la partie de la famille qui souhaite le maintien de Vincent en vie et son transfert dans un autre établissement ont fait savoir que si la décision rendue n'allait pas dans leur sens, ils feraient appel. François Lambert qui, lui, souhaite l'arrêt des soins, a confié à notre équipe sur place qu'il ferait également appel si la décision lui était contraire.
Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne devrait rendre sa décision, au mieux, vendredi après-midi, lundi au plus tard.