Samedi 11 novembre, seize pupilles de la Nation originaires de la Marne se sont réunies à la préfecture de Châlons pour célébrer le centenaire de ce statut unique au monde. Parmi eux, Henri Moreau, déclaré pupille de la nation en 1919 après le décès de son père dans les tranchées.
Sur sa veste, Henri Moreau arbore fièrement le bleuet, symbole de la mémoire de la France envers ses anciens combattants. À cent ans, Henri a fait partie de la première génération de pupilles de la Nation. Après la Grande Guerre, la France l'a symboliquement adopté. "Mon père n'est jamais revenu [de la guerre], je ne l'ai pas connu, raconte-t-il, ému. Être pupille de la Nation, ça remplaçait mon père".
Samedi 11 novembre, il était accompagné de quinze autres de ces pupilles pour célébrer le centenaire du statut, à la préfecture de la Marne, à Châlon-en-Champagne. Né le 27 juillet 1917 avec la Première Guerre mondiale, ce statut de pupille de la Nation est unique dans le monde. Aujourd'hui, c'est près d'un million de citoyens que l'État a placé sous sa protection, des personnes endueillés par d'autres conflits ou par des actes de terrorisme.
Rendre hommage aux soldats de toutes les guerres
"Les pupilles sont suivies de 0 à 21 ans, voire un pue plus en fonction des études, indique Julien Fargettas, directeur de l'Office national des anciens combattants dans la Marne. L'État leur apporte une aide matérielle, c'est-à-dire des bourses d'études, des aides financières, des aides administratives, qui vont leur permettre d'avoir une éducation, un avenir".Parmi les invités, Aloïs, 16 ans est le plus jeune. Son père est décédé au Liban en 2010, des suites d'un accident de char, alors qu'il n'avait que neuf ans. "C'est une reconnaissance qui est due, quelque part," observe Sylvia, sa mère. Pour les seize pupilles présents aujourd'hui, ce 11 novembre 2017 était l'occasion de rendre hommage aux soldats de la Grande Guerre et à ceux de toutes les guerres.