Près de 200 personnes ont observé une minute de silence à la mi-journée à Montpellier à l’appel du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, en ce jour anniversaire des dix ans de la prise d’otages de l’Hyper Casher de la porte de Vincennes à Paris. Un rassemblement pour dire "non" au terrorisme et à l’antisémitisme.
Ils étaient près de 200, rassemblés sur le parvis de l’opéra, place de la Comédie à Montpellier à la mi-journée, pour observer une minute de silence à la mémoire des victimes de l’attentat contre l’Hyper Casher. C’était il y a dix ans jour pour jour, 48 heures après l’assaut des frères Kouachi contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et au lendemain de l’assassinat de la policière municipale Clarissa Jean-Philippe à Montrouge. Amedy Coulibaly prenait alors en otages clients et employés d’une supérette de produits casher porte de Vincennes à Paris. Bilan : 5 morts, dont le terroriste, et 9 blessés.
Minute de silence et Marseillaise
L’assaillant se revendiquait de l’Etat Islamique. Une décennie plus tard, ce rassemblement visait aussi à dire "non" au terrorisme et à l’antisémitisme. Étaient présents des citoyens anonymes, des représentants des communautés juive et musulmane, des enseignants, des journalistes ainsi que le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch, la rectrice d’Occitanie Sophie Béjean et le sénateur socialiste Hussein Bourgi.
Plusieurs élus présents
Le maire (PS) de Montpellier Michaël Delafosse était aussi représenté par son adjoint à la sécurité Sébastien Cote, qui a relayé l'événement sur le réseau social X.
Je représente @MDelafosse au rassemblement pour la commémoration des attentats de janvier 2015, pour la liberté de la presse, la cohésion nationale et contre l'antisémitisme.
— Sébastien Cote 🇫🇷🇬🇷🇪🇺 (@CoteMontpel) January 9, 2025
Face au terrorisme islamiste, nous ne céderons rien sur nos valeurs de liberté et de tolérance. Unis ! pic.twitter.com/wvyJvITzEd
À noter la présence également d'Hélène Mandrou, maire (PS) de Montpellier de 2004 à 2014. Les noms des victimes de tous les attentats de janvier 2015 ont été égrenés avant que la foule n’entame La Marseillaise. Perla Danan, la présidente du Crif de l'Hérault, a rappelé qu'il y a 10 ans, près de 100 000 personnes avaient défilé à Montpellier.
Je veux me souvenir de l'esprit de la marche du 10 janvier 2015, où nous avons fait société. Nous étions tous ensemble, debout, pour dire non à la peur, aux clivages de la société, à l'antisémitisme et à l'islamophobie. Nous sommes unis et solidaires.
Perla Danan, présidente du Crif 34
Une région touchée par des actes terroristes
Ce rassemblement, à forte valeur symbolique, intervient six mois après l'incendie criminel de la synagogue de La Grande-Motte dans l'Hérault, dans une région Occitanie également marquée par les attentats de Toulouse et Montauban commis par Mohamed Merah contre trois militaires (dont deux musulmans), un rabbin et trois enfants d'une école juive en mars 2012.
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Écrit avec Caroline Agullo et Nicolas Chatail.