Michaël Delafosse a saisi le procureur pour dénoncer les propos sur TikTok d'un enseignant remettant notamment en cause l'existence des chambres à gaz.
Sur son compte X, Michaël Delafosse, le maire de Montpellier saisit la justice pour dénoncer "les propos négationnistes et antisémites" tenus sur TikTok par un "individu basé à Montpellier". Une vidéo dans laquelle un enseignant remet notamment en cause l'existence des chambres à gaz.
"Cet individu basé à #Montpellier tient des propos négationnistes et #antisémites. J’engage un article 40 du code pénal auprès de l’autorité judiciaire.
L'article 40 du code de procédure pénale oblige "tout officier public qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit" à saisir "sans délai" la justice.
Michaël Delafosse, a indiqué lundi avoir signalé au procureur cette publication expliquant ensuite que "Le négationnisme est puni par la loi Gayssot, l’incitation à la haine est un délit. L’antisémitisme, le racisme, la haine de l’autre n’ont pas leur place à #Montpellier, en France. Soyons fermes et exigeants sur nos valeurs", explique l'élu dans une publication diffusée le 6 janvier sur le réseau social X.
Nie l'existence des chambres à gaz
Dans ce message dénoncé par l'élu, on peut voir une vidéo de 2 minutes attribuée à un homme se présentant sur TikTok sous le nom de "Anoss" et suivi par plus de 16.000 personnes.
On peut y entendre un homme d'âge moyen, cheveux gris et barbe de trois jours, qualifier de "très suprémaciste" la religion juive et déclarer qu'on n'a "jamais retrouvé" les chambres à gaz utilisées par l'Allemagne nazie dans les camps d'extermination pendant la Seconde guerre mondiale.
Cette vidéo se retrouve facilement sur les réseaux sociaux. Nous avons choisi de ne pas la diffuser.
Influenceur algérien interpellé
Michaël Delafosse avait déjà eu recours samedi à l'article 40 pour dénoncer à la justice la publication de propos violents, également sur TikTok, tenus par un influenceur algérien résidant lui aussi à Montpellier. Interpellé dimanche, cet homme appelait à "tuer" et "faire souffrir" un manifestant opposé au gouvernement d'Alger, au moment où plusieurs autres Algériens ou Franco-Algériens sont dans le viseur des autorités françaises pour des vidéos haineuses sur Internet.