100 personnes, amateurs de free party, se sont rassemblés à Châlons-en-Champagne à l'appel du "collectif Sound Systems" pour demander un assouplissement de la loi Mariani.
L'appel a été lancé partout en France et 44 villes ont relayé l'appel. Le "Collectif Sound Systems", rassemblant les amateurs de free party demande un allégement de la loi Mariani de 2001, modifiée en 2006, loi sur les rassemblements festifs à caractère musical.
100 teuffeurs étaient donc rassemblés à Châlons-en-Champagne, ce samedi après-midi, pour demander un meilleur respect de cette loi.
Ils estiment que les saisies de matériel (enceintes, consoles, etc…) de plus en plus régulières par les forces de l'ordre sont particulièrement abusives. Des forces de l'ordre, qui selon le collectif, ne prennent pas forcément le temps de faire un comptage précis des participants. En effet l'ensemble du matériel peut être confisqué si le rassemblement dépasse les 500 personnes. Au-delà de ce chiffre, ces rassemblements sont soumis à autorisation préfectorale.
Des autorisations, qui semble, d'après les "teuffeurs" impossible à obtenir.
Les amateurs de rave-party veulent donc que ce seuil de 500 personnes passe à 1500. Ils demandent l'arrêt des saisies de matériel qu'ils estiment abusives ainsi que des pressions faites sur les agriculteurs qui prêtent leurs champs.
Le "collectif Sound systems" souhaite "la concertation, le dialogue, le respect et l'écoute mutuelle".
Voir notre reportage dans le JT 19/20 du samedi 31 janvier 2015 :
Ce que dit la loi Mariani
Article L211-5
Les rassemblements exclusivement festifs à caractère musical, organisés par des personnes privées, dans des lieux qui ne sont pas au préalable aménagés à cette fin et répondant à certaines caractéristiques fixées par décret en Conseil d'Etat tenant à leur importance, à leur mode d'organisation ainsi qu'aux risques susceptibles d'être encourus par les participants, font l'objet d'une déclaration des organisateurs auprès du représentant de l'Etat dans le département dans lequel le rassemblement doit se tenir, ou, à Paris, du préfet de police. Sont toutefois exemptées les manifestations soumises, en vertu des lois ou règlements qui leur sont applicables, à une obligation de déclaration ou d'autorisation instituée dans un souci de protection de la tranquillité et de la santé publiques.
La déclaration mentionne les mesures envisagées pour garantir la sécurité, la salubrité, l'hygiène et la tranquillité publiques. L'autorisation d'occuper le terrain ou le local où est prévu le rassemblement, donnée par le propriétaire ou le titulaire d'un droit réel d'usage, est jointe à la déclaration.
Article L211-6
Lorsque les moyens envisagés paraissent insuffisants pour garantir le bon déroulement du rassemblement, le représentant de l'Etat dans le département ou, à Paris, le préfet de police, organise une concertation avec les responsables, destinée notamment à adapter lesdites mesures et, le cas échéant, à rechercher un terrain ou un local plus approprié.
Article L211-7
Le représentant de l'Etat dans le département ou, à Paris, le préfet de police, peut imposer aux organisateurs toute mesure nécessaire au bon déroulement du rassemblement, notamment la mise en place d'un service d'ordre ou d'un dispositif sanitaire.
Il peut interdire le rassemblement projeté si celui-ci est de nature à troubler gravement l'ordre public ou si, en dépit d'une mise en demeure préalable adressée à l'organisateur, les mesures prises par celui-ci pour assurer le bon déroulement du rassemblement sont insuffisantes.
Article L211-8
Les conditions d'application de la présente section sont fixées par décret en Conseil d'Etat.