Rassemblement festif dans la Marne, l'ARS appelle à un dépistage massif : "c'est un risque qu'il faut savoir anticiper"

L'Agence régionale de santé alerte sur le risque sanitaire après un rassemblement ayant réuni plusieurs centaines de personnes dans la nuit du 8 au 9 août.

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Plusieurs centaines personnes se sont rassemblées dans la nuit du 8 au 9 août sur la commune de Matougues dans le cadre d’une soirée festive organisée par la communauté guyanaise. D'après le communiqué adressé par la préfecture de la Marne et l'Agence régionale de santé, "la gendarmerie a constaté que les mesures barrières n'étaient pas respectées par les participants, originaires pour la plupart de la Marne et des départements limitrophes, mais également d’autres régions de France et pays européens". 

"On est parti d’une réunion où il devait y avoir une centaine de personnes et où les organisateurs avaient prévu de respecter les gestes barrières. Seulement la gendarmerie a été alertée parce qu’il y avait beaucoup trop de gens qui venaient. La gendarmerie a alors alerté la préfecture qui nous a alerté pour nous dire qu'il y avait une situation à risque sanitaire",
complète Laure Pain, conseillère médicale à l'Agence régionale de santé.

Les autorités demandent donc, à travers un communiqué ce lundi 10 août, que des mesures de précaution soient mises en oeuvre par les participants et les personnes en contact avec eux afin d’éviter au maximum la dissémination du Covid-19.
 

Age et brassage des populations, un cocktail détonant 

En effet, outre l'absence de gestes barrières, l'âge des participants à ce rassemblement - essentiellement des personnes de 20 à 40 ans - comporte aussi des risques. Selon l'ARS, en règle générale, "les personnes entre 20 et 40 ans contaminées sont en grande majorité sans symptômes ou avec des symptômes légers". Et il n'y pas que cela : "notre problème hormis la classe d’âge c’est le brassage des populations. Des gens sont venus de Belgique, des Pays-Bas, de Toulouse ou encore de Rennes, pour passer cette soirée. Ils sont restés ensemble au moins une dizaine d’heures et ils ont pu ramener ensuite dans leur ville d’origine ce virus. Cela, c’était pour nous une situation inquiétante pour laquelle on a voulu réagir tout de suite parce que l’on n’avait plus ces gens sous la main", indique Laure Pain.
 

"On a demandé aux organisateurs de nous donner accès à leurs réseaux sociaux"

L'Agence régional de santé ne s'est donc pas contentée d'un communiqué, passant à l'action dès dimanche en fin d'après-midi. "Les 20-40 ans, ce sont les réseaux sociaux. On a donc demandé aux organisateurs de nous donner accès à leurs réseaux, ce qu'ils ont accepté bien volontiers. On est passé par leurs whatsapps sécurisés, instagram, les pages facebook et il s'est mis en place une chaîne de transmission. Les vingt premiers ont donné l'information en disant "c'est un message important de l'ARS, vous relayez le message" ce qui nous a permis de toucher rapidement cette population. En général, les gens sont très réactifs quand on les prévient sur les risques", indique Claire Pain.

Un message relayé à plus grande échelle ce lundi 10 août pour maximiser les chances de sensibiliser tous les participants et qui rappelle donc les précautions à prendre pour chacun d'eux : "Evitez les contacts avec une personne vulnérable : personne âgée, personne ayant une maladie. Faites-vous dépister dans un laboratoire d’analyses médicales ou dans un centre de dépistage. Soit le plus tôt possible si vous avez déjà des symptômes même légers après avoir prévenu votre médecin traitant, soit à la fin de la semaine (délai minimum de 7 jours) si vous n’avez aucun symptôme. Dès maintenant, portez un masque systématiquement dès que vous êtes en présence d’une personne pendant 14 jours, ou jusqu’au résultat du test".
 

"Un risque qu'il faut savoir anticiper"

"Ce n'est pas un cluster puisque nous n'avons pas de cas, tient toutefois à rappeler la conseillère médicale de l'ARS. Le cluster, c'est lorsque l'on a identifié trois cas. Mais c'est un risque sanitaire qu'il faut savoir anticiper. Il y aura des dépistages réalisés dans la commune pour des gens qui étaient là donc on aura une petite idée d'ici quelques jours si on a des cas positifs mais ce ne sera pas forcément le cas. L'idée, c'est d'identifier en amont une situation à risque qui peut devenir un cluster. On l'avait fait à Strasbourg pour le match des jeunes et, en fait, une fois prévenus, 25% des jeunes étaient venu se faire dépister, ce qui est pas mal pour des 16-18 ans."

Pour rappel, la préfecture de la Marne avait annoncé dans un communiqué vendredi 7 août l'interdiction des rassemblements de type teknival, rave ou free-party jusqu'au 31 août.

Samedi 8 août, une rave-party a eu lieu à Dosnon près d'Arcis-sur-Aube (Aube), réunissant environ 400 personnes.
 
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