Un cas de coronavirus (Covid-19) a été dépisté sur un élève de première du lycée Jean Talon de Châlons-en-Champagne (Marne), le vendredi 4 septembre. Sa classe, représentant 32 élèves, et cinq professeurs ont dû se placer en quatorzaine.
La rentrée n'aura duré qu'une semaine, au lycée polyvalent Jean Talon de Châlons-en-Champagne (Marne). Le vendredi 4 septembre 2020, les parents d'élèves apprenaient qu'un des 32 élèves d'une classe de première avait contracté le coronavirus (Covid-19).
Conséquence immédiate : une quatorzaine pour la totalité des élèves de la classe, ainsi que cinq enseignantes et enseignants de cet établissement scolaire situé dans le quartier Rive gauche de Châlons (voir sa localisation ci-dessous). Dans l'Aube, le cas s'est aussi posé dans une école maternelle la même semaine.
Jessica Quenehen est professeure d'histoire-géographie au lycée Jean Talon. Elle a été placée en quatorzaine. "Je vais être absente jusqu'au lundi 21 septembre... On fera le test ce vendredi, le temps que la charge virale devienne détectable. Les mesures de précaution ont toujours été respectées : je ne suis donc pas inquiète pour ma santé. C'est la continuité pédagogique pour mes élèves qui m'inquiète. Si on a des quatorzaines à répétition dès la rentrée, je n'imagine pas ce que ça sera en décembre quand les cas vont exploser. Est-ce qu'on devra reconfiner ?"
En attendant, il faut pouvoir continuer à assurer les cours à distance. Et plusieurs soucis sont rencontrés. "C'est compliqué pour les élèves d'avoir cours avec des professeurs présents et d'autres absents. C'était paradoxalement plus facile pendant le confinement : ça va être difficile de s'organiser. On va envoyer les cours et les devoirs par e-mail, on a pu s'entraîner en mars et beaucoup d'élèves avaient joué le jeu. On va improviser..."
Si on a des quatorzaines à répétition dès la rentrée, je n'imagine pas ce que ça sera en décembre.
"Mais le problème va se poser avec les élèves décrocheurs, ou ceux qui n'ont pas le matériel. Je m'inquiète vraiment pour la continuité pédagogique. Les élèves de terminale, ça ira, ils ont l'habitude. Ceux de première, on verra. Mais les élèves de seconde n'ont pas encore reçu leurs ordinateurs de la région, je ne sais pas comment ils vont faire. On enseigne à un public parfois défavorisé : ils n'ont pas forcément un ordinateur à la maison." La situation est donc source de beaucoup d'incertitudes. Le corps enseignant va donc devoir se débrouiller.