Un bar à chats doit ouvrir à Châlons-en-Champagne (Marne) dans le courant du mois de septembre. Le Bar à Papattes - c'est son nom - permettra d'adopter ses occupants félins.
Miaou. Les chats aussi font leur rentrée en septembre 2022. Pour les matous, ce sera durant la deuxième quinzaine du mois.
Si vous regrettiez la fermeture du Ronron Café de Reims (Marne), voilà de quoi vous consoler. Le Bar à Papattes doit ouvrir incessamment sous peu, à Châlons-en-Champagne (Marne) : les premiers chats vont prendre leurs quartiers à partir de la semaine du 15 août. La clientèle, elle, devra attendre environ un mois de plus.
Dimension associative
"Ce sera un salon de thé à l'intérieur duquel j'aurai des chats tous ouverts à l'adoption", explique la gérante, Maryline Moncuit, auprès de France 3 Champagne-Ardenne. Elle s'est associée à Pattes de velours, association qui recueille les chat(on)s abandonnés (voir la publication Facebook ci-dessous).
Évidemment, il s'agit de félins aptes à vivre en société. "Passés chez le véto, stérilisés, pucés : ils sont passés par une quarantaine", précise Maryline Moncuit (et adoptables auprès de l'asso pour un tarif préférentiel). "Dans la mesure du possible, ils seront très sociables et aptes à cohabiter avec d'autres chats. Ils seront en liberté, tenant compagnie aux clients venus consommer des boissons ou un gâteau."
Mais "c'est le chat qui décide" : hors de question qu'un être humain attrape un chat pour l'installer d'autorité sur ses genoux. "Parmi les consignes, il y a aussi de ne pas les réveiller ou les nourrir." Caresser le matou, oui, mais seulement avec son consentement, donc (découvrir le concept avec la vidéo ci-dessous, tournée dans un bar à chats troyen).
L'intérêt de ce bar à chats, annoncé en premier par l'Hebdo du vendredi, c'est une visibilité accrue pour ces boules de poils recherchant une famille aimante. "L'association recueille ces chats, les place en famille d'accueil [c'est provisoire; ndlr] et les propose à l'adoption via Facebook."
Alors que des refuges, souvent plus subventionnés et visibles, peuvent ouvrir leurs portes et attirer un plus large public. "Les refuges, tout le monde y va; c'est moins le cas des associations qui gravitent autour." L'amie des chats avait vraiment à coeur de pouvoir aider À Patte de velours.
Ronronthérapie et pâtisseries locales
De l'intérêt, il y en a aussi pour la faune humaine : c'est la ronronthérapie. "Ça détend. On parle de sérénité, de détente, d'anti-stress. Même si les personnes ne veulent pas adopter pour diverses raisons, elles peuvent venir ici boire un café et voir les chats. C'est aussi une manière de participer."
Le bar ne servira pas de repas le midi (contrairement à ce que faisait le Ronron Café rémois), juste des collations l'après-midi. Celles-ci seront fait maison, avec des produits émanant de "partenaires locaux et bio".
L'idée est venue Maryline Moncuit (qui prépare ce projet depuis 2018) après la mort de son père. Il lui a légué un logement de gardiennage dans la zone commerciale de Croix Dampierre, elle ne voulait pas "faire un commerce pour vendre des choses", et elle l'a rénové (voir l'emplacement sur la carte ci-dessous).
"Quand je suis devenue propriétaire de cette maison - c'était en février 2020 juste avant le confinement - je n'avais pas trop envie que ce soit rasé et repris par le garage Seat à côté si je vendais. Je voulais une activité commerciale mais sans l'être réellement. Je ne cherche pas à dégager un salaire, plutôt à autofinancer pour les charges avec les animaux. Ce n'est pas du tout à but lucratif."
Il a fallu un an de réflexion, d'obtention des habilitations et de formation, ainsi qu'une autre année de travaux pour mener le projet (bientôt) à bien. Le mari de Maryline Moncuit, retraité, passera bénévolement derrière le comptoir. En plus de son activité au Bar à papattes, celle-ci continuera à travailler dans une entreprise d'informatique agricole.