Educatrice de l'association châlonnaise La Sauvergarde dont l'une des missions est d'accueillir les mineurs étrangers isolés, elle avait été licenciée après avoir dénoncé les conditions de prise en charge des migrants par sa structure. Le ministère du travail a refusé son licenciement.
L'affaire avait fait grand bruit en janvier dernier.
Trois semaines après le suicide d'un jeune malien Denko Sissoko, un mineur étranger isolé qui a sauté par la fenêtre de sa chambre et chuté du 8ème étage du foyer Bellevue où il était logé, une marche blanche était organisée.
Ibtissam Bouchaara, éducatrice et par ailleurs déléguée du personnel, syndiquée, participe à la marche. Elle y dénonce alors publiquement les conditions de travail et d'accueil insuffisantes des mineurs étrangers isolés dans les médias locaux.
Son employeur l'avait mise à pied pour "faute grave". Ibtissam Bouchaara était soutenue par les syndicats et associations locales. Elle avait également été entendu plusieurs fois par l'Inspection du travail.
Le ministère du travail avait jusque fin septembre pour se prononcer. C'est fait. L' Etat a refusé le licenciement de l'éducatrice.