Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne saisi par François Lambert, neveu de Vincent Lambert, qui réclame l'arrêt des soins pour son oncle en état végétatif, se réunira en audience publique le 29 septembre à 15H00.
La justice administrative devra dire si le CHU de Reims où est hospitalisé Vincent Lambert, est en droit de maintenir en vie le patient victime de lésions cérébrales jugées irréversibles par les experts médicaux, ou doit appliquer les arrêts du Conseil d'État et de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) et suspendre son alimentation et son hydratation artificielles.
"Nous demandons au juge de faire prévaloir les intérêts et le droit fondamental de Vincent à ne pas subir d'acharnement thérapeutique comme il l'avait demandé, droit qui lui est illégalement refusé tous les jours depuis des mois", a expliqué François Lambert, qui a assigné mardi le CHU de Reims devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne.
En juin, le CEDH avait validé la décision du Conseil d'État de cesser les traitements qui maintiennent artificiellement en vie l'ancien infirmier psychiatrique conformément à la loi Léonetti sur l'acharnement thérapeutique et l'obstination déraisonnable. Mais fin juillet, l'équipe médicale en charge de Vincent Lambert avait refusé de statuer sur sa fin de vie en raison de pressions extérieures nuisant à "la sérénité", notamment après la publication sur internet de menaces d'enlèvement, avant d'alerter le procureur de Reims qui a saisi un juge des tutelles d'une mesure de protection en faveur du patient.
Par ailleurs, les parents de Vincent, catholiques traditionalistes farouchement déterminés à maintenir en vie leur fils, ont à leur tour assigné le CHU de Reims devant le tribunal de grande instance mais pour son transfert vers un autre établissement qui garantira la continuation des traitements.