Les états généraux de la bioéconomie se tiennent ce jeudi à Châlons-en-Champagne. De l'exploitation du chanvre dans l'Aube à la production d'éthanol sur le site de Pomacle-Bazancourt, la Champagne-Ardenne mise beaucoup sur ce secteur.

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Dans l'Aube, le chanvre est surnommé l'or vert. Benoît Savourat, président de "la Chanvrière", exploite cette plante depuis plus de 10 ans. Il ne lui trouve que des avantages : "C'est une culture qui ne nécessite absolument aucun produit phytosanitaire, c'est-à-dire il n'y a pas de désherbants, pas de fongicides et pas d'insecticides. Et en plus, on n'utilise pas du tout d'irrigation".

En France, l'Aube représente 50% de la production nationale. La tige du chanvre produit une fibre, très résistante, aux multiples débouchés. Dans cette entreprise de Bréviandes baptisée Fibres Recherche Développement, on explore toutes les possibilités du chanvre : isolation, béton, textile et même du plastique pour l'industrie automobile.

Des plantes transformées en éthanol

Le chanvre est le parfait exemple de ce que l'on appelle la "bioéconomie", c'est-à-dire la transformation des végétaux en aliments, matériaux divers ou énergie. Un concept qui a pour capitale régionale Pomacle-Bazancourt, dans la Marne. Un site unique en Europe qui emploie 2000 personnes. Chez Futurol par exemple, on teste des plantes du monde entier pour en faire de l'éthanol.

"Le procédé Futurol va permettre de transformer le végétal en deux grands types de produits, précise Benoît Trémeau, secrétaire général de l'entreprise. Le premier, c'est l'énergie avec l'éthanol qu'on va retrouver dans le carburant, et le second type, c'est la chimie avec des produits de type plastique qu'on va retrouver dans un usage quotidien."



De nouveaux débouchés

La bioéconomie permet de valoriser de valoriser l'agriculture locale, comme la betterave. La Champagne-Ardenne en est le second cultivateur national, avec 8 millions de tonnes par an. Ainsi, elle produit plus d'un tiers de l'éthanol français issu des betteraves.

Le développement de la bioéconomie en Champagne-Ardenne date des années 90. "On a décidé de créer un centre de recherche mutualisé entre coopératives céréalière et sucrière pour trouver des nouveaux débouchés, en dehors de l'alimentaire traditionnelle, explique Yvon Le Hénaff, président du pôle de compétitivité Industries et Agro-Ressources. Le but : éviter d'exporter à bas coût les agroressources de notre région".

Selon les professionnels du secteur, la bioéconomie représenterait en Champagne-Ardenne près de 12 000 emplois.

Voir notre reportage :

 

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