JO Pékin : 3 questions à Maxence Muzaton, le skieur originaire d'Epernay qualifié de dernière minute

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Le skieur né à Epernay profite d’un quota supplémentaire accordé à la Fédération française de ski. Il est le 88e athlète français sélectionné pour participer aux Jeux Olympiques d’hiver de Pékin du 4 au 20 février.

Ils seront finalement deux Marnais à se rendre aux J.O de Pékin. Après le Rémois Tristan Navarro sélectionné en tant que remplaçant pour les épreuves de patinage de vitesse sur piste courte (short track), Maxence Muzaton rejoint la prestigieuse liste des athlètes français inscrits pour la compétition. Né à Épernay, le skieur de 31 ans, vit désormais bien loin de la Champagne du côté de La Plagne en Savoie. 23e de la descente des Jeux Olympiques de Pyeongchang en Corée en 2018, mais trop inconstant sur les skis depuis, il ne devait pas pouvoir participer aux jeux d’hiver qui auront lieu du 4 au 20 février. Finalement, grâce à une révision de quotas par la Fédération Internationale de Ski, annoncé le 24 janvier par le Comité olympique français, il sera bien le 10e skieur de la délégation masculine. À quelques jours de la course nous lui avons posé trois questions.

Vous êtes l’invité de dernière minute de ces JO, c’est presque inespéré, quelles ont été vos émotions ces derniers jours ?

Après les Jeux de Pyeongchang, revenir sur une deuxième olympiade c’est quelque chose de vraiment fort pour moi. J’ai raté la dernière chance de me qualifier le weekend dernier à Kitzbühel en Autriche. Mais à ce moment là, le chef de groupe m’a dit de rester tranquille car il y avait de fortes chances de récupérer une place. Même si j’ai essayé de ne pas me projeter parce que je n’avais pas envie d’être déçu, je gardais un petit espoir de venir. Je vais maintenant avoir le temps de me mettre dans la course mentalement. Il faut essayer de ne pas faire de la figuration et donner le meilleur de soi-même.

Contrairement à 2018 ces Jeux auront lieu dans un contexte sanitaire très strict, cela va-t-il peser sur la compétition ?

Quand on débarque à Pékin et qu’on voit des gens habillés en tenue de cosmonaute c’est sûr que l’on se dit que c’est particulier. Les chinois sont très strictes sur les règles sanitaires. Nous sommes dans une bulle isolée. Il n’y aura pas de public étranger. C’est clair qu’on ne fait pas du sport pour ça mais il faut s’adapter. Ça fait partie du jeu. On le vit dans une moindre mesure en Europe également depuis deux ans. Mais on a quand même de la chance de skier. Il faut rester focaliser sur l’essentiel qui est d’être performant sur les skis. Les conditions sont les mêmes pour tout le monde.

Si vous gagnez une médaille, vous revenez nous la montrer en Champagne ?

Oui. J’ai très souvent l’occasion d’y revenir. Pas autant que je le souhaiterais mais quand même parce que je garde beaucoup de ma famille là bas. Ma tante habite à Epernay et mon oncle est vigneron à Venteuil. Jusqu’au CP, j’étais scolarisé en Champagne donc c’est une région que je connais très bien. Et pour casser un peu l’ambiance des montagnes, ça fait du bien de retourner aux sources et de voir autre chose.

Propos recueillis par Charles-Henry Boudet

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