Il y est allé au culot. Depuis son licenciement en 2012, Ludovic Milice ne trouve pas d'emploi stable. L'ancien salarié de Toyota, qui vit depuis six ans à Epernay, a apostrophé le président lors de sa visite jeudi 14 novembre. Emmanuel Macron semble avoir pris la requête très au sérieux.
Ludovic Milice, ancien salarié de Toyota, qui a été licencié par cette entreprise à Onnaing, près de Valenciennes dans le Nord, a profité de la venue d’Emmanuel Macron à Epernay pour l’interpeller sur sa situation. En 2012 il est licencié par la firme japonaise pour manquements professionnels. Il lui était notamment reproché de ne pas avoir porté son casque, ses gants, et de ne pas avoir assisté aux voeux du président de l'entreprise. Un licenciement reconnu "sans causes réelles" par la cour d'appel de Douai (Nord) en février 2016. "J’ai été licencié pour insubordination car je ne suis pas allé aux vœux du président, c’était très dur comme situation, j’étais seul contre cette firme !", s'indigne Ludovic Milice.
Précaire depuis 2012
Depuis 2012, impossible pour l'ancien ouvrier de retrouver un emploi stable, et ce malgré son déménagement à Epernay depuis six ans. Ludovic Milice a donc profité de la venue du président et du bain de foule devant l’Hôtel de Ville, le 14 novembre, pour le sensibiliser sur sa précarité et l’injustice selon lui qu’il a vécus. "J’y croyais pas mais c’était ma dernière chance pour retrouver un travail stable, j’y suis allé au culot", affirme-t-il. Il s'est donc adressé au président en ces termes :
Vous êtes ma dernière chance, je vis aujourd’hui dans une extrême précarité et ce n’est pas normal. Je suis prêt à rebondir mais j’ai besoin d’aide car je ne trouve pas de travail stable, uniquement dans les vignes, pourtant ça fait 6 ans que je vis à Epernay.
- Ludovic Milice, Sparnacien.
Aujourd'hui Ludovic y croit dur comme fer. Il attend la suite de sa requête avec une forte envie de travailler à nouveau. Après 7 années de chômage, il a osé "traverser la rue" pour tenter de jeter une ultime bouteille à la mer. Prenant au mot lui aussi un message du président de la République daté de septembre 2018. L'avenir dira s'il a eu raison d'oser.