Victime d’une cyberattaque à ce stade non revendiquée, le Syndicat général des vignerons (SGV), basé à Épernay dans la Marne, a été contraint de fermer toute cette semaine. Reprise progressive des services estimée début 2024.
C’est un cadeau de Noël dont se serait bien passé le Syndicat général des vignerons de la Champagne (SGV), basé à Épernay (Marne). Le dimanche 24 décembre, le SGV a découvert un virus dans son système informatique, cryptant son site en réaction et le rendant inutilisable.
Un piratage constaté à la reprise d’activité, mardi 26, comme le raconte le directeur général, Laurent Panigai : “Nous avons bien entendu tenu informés la gendarmerie et la police et nous sommes entourés de service spécialisés dans le domaine de la cybersécurité.”
Aucune revendication
Plus de peur que de mal cependant puisque les systèmes ont “globalement bien résisté” et que les informations bancaires ont été protégées, empêchant tout détournement de fonds. Au 29 décembre, le syndicat n’était pas non plus concerné par une demande de rançon. “Nous avons la capacité de fonctionner en mode dégradé donc nous ne sommes pas dépendants d’un paiement pour pouvoir restaurer nos activités”, souligne avec soulagement Laurent Panigai.
Fort heureusement, la faible période d’activité due aux fêtes de fin d’année a limité la diffusion du virus et les conséquences de cette cyberattaque sur les vignerons. Ils ont été prévenus et mis en garde sur les risques de “phishing”, qui consiste à piéger l’utilisateur pour récupérer ses codes personnels. Le directeur général appelle ainsi ses adhérents à la plus “grande prudence”, tandis qu'en parallèle le SGV a fermé ses portes pour tenter d’endiguer le problème.
Reprise espérée le 2 janvier
Reste que les services qui leur sont proposés tournent actuellement au ralenti. Difficile, donc, d’utiliser la centrale d’achat de matériel, d’expédier des colis ou d’éditer des fiches de paie, même si Laurent Panigai l’assure, “un système alternatif permettra de payer les salariés des vignerons au mois de novembre.”
Il s’agit de la première attaque informatique pour le syndicat, qui espère reprendre progressivement ses activités “en mode dégradé” à partir du mardi 2 janvier, au retour des congés de fin d’année.