Les sorciers et sorcières ont la cote. Maxe L’Hermenier, auteur de bandes dessinées le confirme. Après la série à succès Isaline, il signe l’album jeunesse, Stardust, écrit entre Reims et Epernay, au cœur du Parc régional de la Montagne de Reims.
Depuis 20 ans qu’il est installé dans la Marne, Maxe L’Hermenier, Breton d’origine apprécie le calme des forêts qui l’entourent, dans la Montagne de Reims. C’est là qu’il puise son énergie pour écrire. La bande dessinée est une passion qui l’habite depuis le plus jeune âge. Ses premières planches, dessins et scénario remontent au temps où celui qui affiche 36 ans aujourd’hui, n’avait que 5/6 ans. Ses premiers récits ont été publiés dans Spirou, alors qu’il avait 16 ans.
"J’ai eu la chance d’avoir un père dont la bibliothèque était riche des albums d’Astérix et Tintin", raconte-t-il. Toutes ces aventures ont fait mûrir en lui un rêve, celui de devenir auteur de BD. "Passe ton bac d’abord !", lui ont dit ses parents. Il aurait pu faire carrière en tant que professeur d’histoire, mais très vite un premier contrat professionnel est arrivé. Aujourd’hui, il a plus de 40 albums à son actif.
Stardust, une nouvelle série
Thaïs, c’est le prénom de l’héroïne de la nouvelle série signée Maxe L’Hermenier, pour le scénario, et Yllya, pour les dessins. Le premier tome (il y en aura trois) s’intitule "Un héritage oublié". Après le succès d’Isaline, dont le premier tome s’était vendu tout de même à 30.000 exemplaires, le duo d’auteurs emporte à nouveau les lecteurs dans un univers de sorcière. "Celle-ci est une battante, une aventurière dans l’âme, qui n’a pas peur de dire non aux garçons", indique Maxe L’Hermenier.
"On était de gros lecteurs de Harry Potter, explique Maxe L’Hermenier. On a flashé sur cet univers. On ne s’est pas posé la question très longtemps d’imaginer, et de raconter, à notre tour des histoires de sorcières".
On a travaillé dans l'idée de casser les codes, d'intégrer dans un monde imaginaire, une super-héroïne moderne.
Yllya, dessinatrice.
Yllya, qui traduit en dessins les récits sortis de l’imagination du marnais d’adoption, confirme son goût pour cet univers. "Je suis super fan de Kiki, la petite sorcière du réalisateur japonais Hayao Miyasaki", précise-t-elle encore. Les deux auteurs se connaissent depuis plus de 15 ans. C’est le sixième album, qu’ils réalisent ensemble.
Yllya travaille à Montpellier. "Travailler à distance, c’est une habitude. C’est monnaie courante, dans la bande dessinée. J’adore l’univers de Maxe", dit-elle. "Il sait ce que j’aime. On travaille dans l’idée de casser les codes, d’intégrer dans un monde imaginaire, une super-héroïne moderne, avec transformations".
Ses enfants comme premiers lecteurs
Maxe L’Hermenier est père de trois enfants, dont une fille de 7 ans et demi. C’est à eux qu’il fait découvrir, avant tout le monde, les histoires qu’il invente. "C’est un jury impitoyable, sans filtre. Je peux lui faire confiance", assure-t-il sans hésitation.
J'ai eu la chance d'avoir un père dont la bibliothèque était riche d'albums d'Astérix et de Tintin.
Maxe L'Hermenier, scénariste de bande dessinée.
Celui qui se présente comme un touche-à-tout, a scénarisé Dofus et Wakfu, les dessins animés diffusés notamment sur France 3. Il dirige également la collection Pépites, créée pour adapter des œuvres de la littérature en bandes dessinées pour la jeunesse. Guillaume Kapp, responsable des relations presse de Steinkis, propriétaire notamment des éditions Jungle qui publient Stardust et la collection Pépites, indique que les adaptations de Maxe L’Hermenier, des Misérables ou encore de La ferme des Animaux ont eu beaucoup de succès.
Le courrier des lecteurs
Après l’annulation du festival international de la bande dessinée d’Angoulême, en 2021, cette année encore la pandémie de Covid impacte la manifestation. L’édition 2022 est reportée. "C’était prévisible", dit Maxe L’Hermenier. "Plusieurs titres devaient sortir. Pour les auteurs, c’est l’occasion de se revoir. C’est partie remise, mais à quand ?", s’interroge l’auteur.
"Au salon jeunesse de Montreuil, j’ai constaté qu’avec le Pass Culture, les jeunes reviennent à la lecture. C’est tant mieux. Je reçois beaucoup de courrier de lecteurs passionnés par ces histoires de petites sorcières. On m’envoie des dessins, des cartes. Je réponds à tous. Quand j’ai un coup de mou, ça regonfle". Yllya, elle aussi a sa communauté, grâce aux dessins qu’elle publie sur son compte Instagram.
Pour réaliser un album, sans compter la mise en couleurs, les deux auteurs travaillent huit à neuf mois. Le numéro 1 de la série Stardust vient de sortir. Que les amateurs se rassurent, le numéro 2 est déjà en préparation.