PHOTOS - Marne : une journée en montgolfière avec l’un des plus jeunes pilotes de France

A 16 ans, ce lycéen rémois, adepte des loisirs aériens, réalise un rêve de gosse. Il va officiellement devenir l’un des plus jeunes pilotes de montgolfière de France. Une passion née aux côtés de son père lui-même instructeur. Nous avons passé la matinée avec lui. 
 

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Ce matin, pas de lycée ! Le soleil se lève à peine, il est 7 heures ce vendredi 10 septembre. Augustin est en terminale S au lycée Saint Jean Baptiste de la Salle, il ne prendra pas le chemin du lycée mais le chemin des airs, car la météo de ce mois de septembre est exceptionnelle et propice aux vols matinaux.
 


Nous sommes dans la plaine de Champagne, sur la commune de Vaudemanges (Marne). Une terre réputée pour son histoire aéronautique. En janvier 1908, Henri Farman exécute le premier vol officiel au niveau européen d’un kilomètre en circuit fermé, puis quelques mois plus tard, le 31 octobre 1908, le premier vol de ville à ville entre Bouy et Reims.
 


Derniers préparatifs avant le décollage

Augustin Renoir prépare sa montgolfière. Ce ballon se compose d’une enveloppe et d’une nacelle en osier, le tout pour un poids de 350 kilos. Dans quelques minutes, il s’élèvera dans les airs pour son quatrième vol solo en vue de l’obtention de son brevet de pilote de ballon à air chaud. "Toute mon enfance, j’ai vécu avec les montgolfières, mon père m’emmenait très tôt le matin, des cinq heures pour l’accompagner dans ses vols", se souvient Augustin.

Un soin minutieux au sol, il faut préparer et gonfler l’enveloppe du ballon avec un ventilateur, celle-ci contient 4.000 m3 d’air chaud et va devenir une véritable bulle d’air. Derrière lui la nacelle, celle qui va lui permettre de piloter le ballon et envoyer l’air chaud dans l’enveloppe.

Essais des bruleurs, check sécurité et c’est le décollage."C’est le moyen de transport le plus calme dans l’aéronautique. Quand je suis dans mon ballon, c’est l'endroit ou je peux me poser, respirer et ne penser à rien, c’est un moment exceptionnel", se délecte Augustin. 

Sans un bruit, dans la lumière matinale, le ballon s’élève à quelques mètres du sol sous l’œil attentif de l'instructeur tout en écoutant ses dernières recommandations. Guidé par radio depuis le sol, le ballon d’Augustin est déjà à plus de 600 mètres d’altitude, son père lui communique les infos météos au niveau du sol et les directions à suivre. "Le ballon et son pilotage dépendent avant tout de la météo et surtout des vents. Le vent est notre élément moteur, c’est lui qui détermine notre vitesse et notre direction", explique Emmanuel Renoir, instructeur et pilote de Montgolfières.
 

La nacelle flotte dans les airs, puis elle redescend lentement pour glisser sur les luzernes, tout un art de piloter un ballon sans moteur. "Je suis né dans le ballon et aujourd’hui, c’est moi qui suis aux commandes, ça fait un an et demi que je pilote avec assiduité, je suis aux anges. Je suis comme une bulle d’air qui s’élève lentement dans les airs".
 

Voler seul, c’est la liberté, c’est ma liberté, je suis dans mon environnement, là-haut j’oublie tout.

Augustin Renoir


Une passion avant tout

Dès que son emploi du temps le lui permet, Augustin partage sa passion avec son père. Il faut compter un an pour obtenir son brevet de pilote. Ce brevet passe par une phase théorique où l’on apprend la mécanique de vol, la technique du matériel, la météorologie et la réglementation aérienne. Cet apprentissage est sanctionné par un examen. Il faut également prendre en compte les conditions météos et la motivation. Un brevet coûte environ 6.000 euros. Pour les jeunes, une bourse est proposée pour faciliter l’accès à la formation. "C’est un peu comme le permis de conduire, sauf que là je suis dans les airs et il n’y a pas de panneaux !", s'exclame Augustin.


Un balcon sur notre Terre

En vol, Augustin observe un paysage dont il ne se lasse pas. "J’éprouve toujours le même plaisir à admirer les paysages, je suis dans un balcon suspendu entre ciel et terre", confie l’élève pilote.
L’émotion est toujours la même. "Il y a 16 ans, j’étais un enfant au sol, aujourd’hui c’est moi qui suit à la place de mon père dans cette nacelle. C’est moi qui passe au-dessus des villages du vignoble et j’éprouve une grande joie et une grande fierté. On se laisse porter par le vent. Il n’y a pas de bruit, j’ai un angle de vue inhabituel avec une vision à 360 degrés, je joue avec les éléments", explique Augustin.
 


Porté par le vent

"C’est le calme. C’est la sérénité. J’aime être en contact direct avec les éléments naturels", ajoute Augustin. Depuis sa nacelle, il scrute l’horizon mais aussi ses instruments de vol comme l’altimètre et son GPS, il faut repérer un champ pour poser le ballon, une surface dégagée de tout obstacles. Après plus d’une heure de vol, Augustin rejoint la terre ferme, il affale son ballon, son instructeur le débriefe sur le vol, il écoute avec attention car tous ces éléments seront à prendre en compte lors des prochains vols.

"Il faut se remettre régulièrement en question, car chaque vol est différent, il n’y a pas de place à l’improvisation dans ce sport aérien, je dois maîtriser tous mes paramètres", ajoute le jeune pilote.


Une passion qui va devenir profession

Ce matin, Augustin, jeune aéronaute, a effectué son quatrième vol solo sous l’œil attentif de l’instructeur. Dans quelques jours, il passera son examen théorique et pratique pour obtenir sa licence de pilote de montgolfière, un sésame qui lui ouvrira les portes du monde professionnel de l’aérostation.
 

Avec comme objectif d’être pilote-aéronaute, ce passionné de sport aérien n’attend qu’une chose, revoler dès ce soir si la météo le permet après ses quatre heures de cours de philosophie, au lycée bien sûr ! 






 
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