Cette semaine, l'aérodrome de Châlons Ecury-sur-Coole, dans la Marne, accueille une compétition inter-régionale de planeurs. Une douzaine de concurrents sont inscrits. Parmi eux, deux jeunes pilotes qui se mesurent pour la première fois à leurs aînés.
Cette semaine, c'est compétition inter-régionale de planeurs à l'aérodrome de Châlons Ecury-sur-Coole. Une douzaine de participants inscrits parmi eux, Lucie et Jules. Ces deux jeunes pilotes n'ont pas attendu le nombre des années pour cumuler les heures de vols.
À 20 ans pour la lyonnaise et 17 ans pour le vendéen, les voici engagés dans leur première compétition. Inter-régionale, certes, mais pas sans intérêt. "J'ai commencé le planeur à 14 ans, j'ai été lâché en solo. Ensuite, j'ai commencé à faire pas mal d'heures de vol et après la suite logique, c'est de vouloir faire des compétitions et se comparer aux autres", déclare Jules.
La suite logique, c'est de vouloir faire des compétitions
JulesPlaneur
Lucie, de son côté, y est allée "comme ça, pour voir des copains, faire de nouvelles rencontres, voir de nouveaux vélivoles et une nouvelle plateforme. De base, je veux aller à la montagne, donc je ne connais pas forcément la plaine", précise la jeune fille.
Un vol de 130 km au-dessous de Châlons
Au programme ce lundi 21 aout 2023 : un parcours de 130 km au-dessus de Châlons-en-Champagne à réaliser en un minimum de temps. Mais le planeur est une discipline qui impose de savoir être patient. On décolle rarement à l'horaire prévu. Et quand l'heure théorique approche, on fait le tour de son aéronef et on commence à se mettre dans sa bulle.
"Je fais la visite pré-vol toujours dans le même sens. J'ai un peu mes petites habitudes. Je mets toujours l'antenne au même moment et une fois que je suis dans le planeur, mes instruments, je les règle toujours dans un ordre qui est bien précis dans ma tête, mais qui n'est pas forcément important pour beaucoup de personnes" , explique Jules.
Mélange de stress et d'excitation
En début d'après-midi, un planeur parti en éclaireur rapporte des courants ascendants suffisants pour décoller. Les douze concurrents peuvent prendre la piste. Sous son indispensable bob, Lucie sent enfin le parfum de la compétition. Une fois dans le cockpit, l'excitation monte pour elle, mais le stress aussi.
Un stress justifié, car les conditions de vol s'annoncent compliquées pour les jeunes compétiteurs. "Le plus compliqué pour eux, c'est d'appréhender les conditions météo et la proximité des autres concurrents. Aujourd'hui, on n'a pas forcément des conditions faciles, ne serait-ce que pour rester en vol", précise Yoann Michaëli, chef pilote Association Chalonnaise de Vol à Voile.
Mais nul doute que Lucie et Jules auront su tirer quelques enseignements de cette journée et qu'ils auront évité le vol d'ennuis.