PORTRAIT. Vivre sa vie d’adulte surdoué ou haut potentiel, pas toujours simple

On les appelait autrefois surdoués, le terme haut potentiel est désormais plus largement utilisé. De quelle supériorité parler en effet, quand nombre de personnes dotées d’un quotient intellectuel supérieur à 130 ont bien du mal à trouver leur place en société ?

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L’adulte à haut potentiel est-il "trop intelligent pour être heureux", comme le suggère le fameux livre de la psychologue Jeanne Siaud-Facchin ? Les principaux concernés évoquent eux un décalage affectif plutôt qu’intellectuel. "La grande différence entre les personnes HP et les autres réside dans l’intensité des émotions ressenties. Ceux qu’on appelle les "normopensants" peuvent s’en accommoder. Chez nous, par contre, cela crée de vraies angoisses", confie le Marnais José Alves, lui-même adulte à haut potentiel. Avant d’être "plus", le HP est donc différent, avec un mode de fonctionnement particulier. Une sensibilité qui peut compliquer la vie privée ou professionnelle.

L’importance du test :

Si le thème de la précocité intellectuel a depuis plusieurs années investi l’école, avec des enfants de plus en plus nombreux à être testés, il n’en est pas moins très neuf dans l’espace public. Résultat : nombreux sont les adultes à se découvrir HP sur le tard. L’Auboise Valérie Agrafel-Delhaise avait 42 ans quand elle s’est décidée à passer un test de QI. Elle a alors appris que son quotient intellectuel était très supérieur à la moyenne. Un pas qu’elle ne regrette pas. "J’ai pensé : enfin je ne suis pas folle ! Enfin je sais ! Enfin je ne suis pas une extra-terrestre comme on a pu me le dire plusieurs fois !". Un test qui lui a permis de mieux s’assumer. Et l’a aidée à se lancer dans une nouvelle direction professionnelle.

Complexe ou laminaire, deux grandes familles :

Pas de profil type du HP bien sûr, mais des personnalités et des parcours de vie très divers. La plupart des psychologues distinguent néanmoins deux grandes familles : les complexes et les laminaires. José appartient à la première catégorie, Valérie à la seconde.
 
La différence est visible dans les résultats aux tests de QI. Quatre compétences sont en effet évaluées : compréhension verbale, gestion de l’environnement, mémoire, et vitesse de traitement à l’écrit. Le laminaire a des résultats proches sur les quatre évaluations, le complexe lui trace une courbe beaucoup plus inégale. "C’est un peu comme marcher dans la rue avec un pied sur le trottoir et l’autre dans le caniveau. Au bout d’un moment ça fait mal !", explique la psychologue Stéphanie Aune. Le profil complexe s’avère souvent plus fragile psychologiquement.

C’est d’ailleurs pour accompagner les adultes qui traversent ces difficultés qu’il connaît bien, que José Alves a créé une association, "Douance-Accompagnement-Marne". Mère de trois enfants HP, Valérie Agrafel-Delhaise préside elle dans l’Aube une association rassemblant des parents d’enfants précoces, "Albatros".

Portraits croisés de deux adultes à haut potentiel :
Vous pouvez voir ou revoir l'Enquête de Région sur ce thème.
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