La CFDT, la CFTC et l'UNSA, toutes trois signataires de l'accord sur la sécurisation de l'emploi, sont rassemblées à Cormontreuil (Marne), près de Reims. Déjà 200 à 250 personnes, étaient réunies en milieu de matinée.
Cormontreuil?
Oui, Cormontreuil, et pourquoi pas? en réalité c'est dans Reims même, que le rassemblement aurait du se tenir. Mais devant la difficulté à trouver une salle publique avec terrain attenant pour y organiser ce meeting du 1er Mai, c'est finalement dans la salle polyvalente et le stade de foot de Cormontreuil qui ont été choisis.
Un accord qui divise.
La CFDT a décidé de faire bande à part cette année, avec la CFTC et l'UNSA. La discorde est consommée entre les leaders de la CGT et de la CFDT depuis le 11 Janvier dernier: date de la signature de l'accord sur l'emploi ( Accord National Interprofessionnel sur la sécurisation de l'emploi - A.N.I.).Cet accord a été signé entre le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats(CFDT,CGC, CFTC). Indignation de la CGT et de FO, qui ont dénoncé ce texte et l'on qualifié de "scélérat".
Exit l'unité syndicale, d'autant plus que lors d'une manifestation organisée par FO et la CGT le 5 mars dernier, des militants ont fait brûler un drapeau de la CFDT.
Pas question donc de défilé unitaire pour le 1er Mai, et donc, cette décision d'organiser autrement les manifestations syndicales du 1er Mai.
- Les trois syndicats signataires ensemble.
- La CGT (premier syndicat français) avec la FSU et Solidaires, ont organisé des rassemblements un peu partout comme chaque année en France. ( 279 rassemblements annoncés)
- Force Ouvrière à part, avec comme chaque année, une cérémonie au mur des fédérés du cimetière du père Lachaise à Paris
La CFDT, la CFTC, et l'UNSA ont décidé de ce rassemblement en Champagne-Ardenne: une des deux régions avec la Franche-Comté, détenant le record du chômage en France. Un rassemblement sur le terrain de foot, à la bonne franquette, un fête du 1er Mai, ce qui n'empêchera pas de discuter sérieusement sur le thème de l'emploi.
Mot d'ordre: Agir pour l'emploi
Les leaders, Laurent Berger, Luc Bérille (Unsa), Philippe Louis (CFTC),ont pris la parole en fin de matinée pour affirmer "le besoin de politiques européennes" qui mettent "un terme aux politiques d'austérité aveugles".Des animations musicales sont prévues dans l'après-midi.
"Il ne s'agit pas d'un sacre du syndicalisme réformiste!", a dit Luc Bérille. "Dire qu'un pôle réformiste est constitué, c'est un peu trop tôt", mais ce rassemblement "marque une évolution dans ce sens", selon lui. En théorie, la CFE-CGC avait sa place dans ce camp, mais le syndicat des cadres ne fête pas, habituellement, le 1er mai.Pour la CFDT, il n'y a pas de rupture avec la CGT. "On peut se retrouver sur d'autres sujets", estime Mme Descacq.
Dans la perspective du sommet social des 20 et 21 juin, les deux camps seront contraints de reprendre contact.