Deux des trois jeunes filles poursuivies dans l'affaire du bikini du parc Léo-Lagrange à Reims ont été condamnées ce lundi après-midi à payer des amendes de 150 et 300 euros. Un fait divers qui avait enflammé l'été dernier les réseaux sociaux.
Deux prévenues de 24 et 20 ans ont été condamnées ce lundi à 300 et 150 euros d'amende pour l'agression d'une jeune femme qui bronzait en maillot de bain dans un parc de Reims,
En tout, trois jeunes femmes comparaissaient pour violence en réunion devant le tribunal correctionnel de Reims qui a finalement requalifié les faits en violence simple et relaxé la plus jeune des prévenues qui a nié avoir participé à l'agression.
Trois mois ferme requis
Le procureur avait réclamé 105 heures de travaux d'intérêt général pour deux mises en cause et trois mois d'emprisonnement aménagés à l'encontre de l'agresseuse principale au casier judiciaire déjà bien rempli."C'est une décision juste pour une affaire au fond très banale, mais qui est devenue au plus haut sommet politique, une sorte de symbole du choc des civilisations entre la France bien née et les supposés envahisseurs musulmans, alors que c'est une simple histoire de filles mal dans leur peau", a estimé Hosni Maati, l'avocat d'une des prévenues.
D'une dispute absurde en bagarre
Fin juillet, une bagarre éclatait entre un groupe de filles et une jeune femme qui bronzait en short et haut de maillot de bain dans un parc situé en bordure du stade de Reims. A l'origine de l'altercation, des remarques désobligeantes portant sur le physique qui avaient fusé de part et d'autre avant un échange de gifles.Au final cinq personnes étaient interpellées dont deux mineures, quatre jours d'incapacité totale de travail (ITT) avaient été prescrits à la victime et trois à la principale agresseuse.
Nombreuses réactions chez les politiques
Le fait divers, largement relayé notamment sur Twitter ou sur des sites marqués à droite (Fdesouche ou Boulevard Voltaire), avait été initialement diffusée par le journal régional L'Union-L'Ardennais, qui prêtait à l'auteure principale de l'agression un "discours aux relents de police religieuse".Une interprétation jugée maladroite par la suite par le même journal, qui avait entraîné de nombreuses réactions dans la classe politique, de Florian Philippot (FN), qui évoquait une femme lynchée car "vivant à la française", ou encore "on veut nous imposer un mode de vie qui n'est pas le nôtre", jugeait le député (Les Républicains) Eric Ciotti, jusqu'au président de SOS Racisme Dominique Sopo, qui dénonçait "une morale de l'oppression qui réduit nos libertés".