Fin de vie: le cas de Vincent Lambert le 20 juin au Conseil d'Etat

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Le Conseil d'Etat examinera le 20 juin en audience publique le cas de Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif dont la famille se déchire à propos de son maintien ou non en vie, a-t-on appris lundi auprès de la plus haute juridiction administrative.
Le Conseil, réuni pour l'occasion dans sa plus haute formation de jugement, l'assemblée du contentieux (composée de 17 juges), aura cette fois en main pour se prononcer sur ce cas très sensible les conclusions d'une expertise qu'il avait ordonnée à l'issue d'une précédente audience, en février dernier.
Les trois experts médicaux qu'il avait missionnés ont remis fin mai leur rapport qui, selon une source proche du dossier, confirme l'incurabilité de Vincent Lambert mais nuance l'arrêt des soins.
Ils relèvent notamment une "dégradation" de l'état de conscience et de l'état général de cet homme de 38 ans, tétraplégique et cloué sur son lit d'hôpital en état végétatif chronique depuis cinq ans. Ils confirment également le caractère irréversible et incurable des lésions cérébrales de Vincent Lambert, victime d'un accident de la route en 2008.
Les experts ont néanmoins considéré que si l'existence de réactions du patient aux soins ne faisait pas de doute, leur interprétation "prêtait à discussions". Explication du médecin de Vincent Lambert, le docteur Eric Kariger, du CHU de Reims: "en l'absence de directives anticipées (sur les souhaits du patient) et de personnes de confiance, c'est au médecin à chercher, à enquêter
parmi les proches et dans le passé du patient". Le Conseil n'a pas précisé s'il rendrait sa décision dans la foulée de l'audience
du 20 juin ou la mettrait en délibéré. En ordonnant en février une nouvelle expertise, il avait promis une décision "avant
l'été". Après plusieurs mois de réflexion, le CHU de Reims, où est hospitalisé Vincent Lambert depuis son accident, avait décidé d'arrêter de
l'alimenter et de l'hydrater artificiellement. Sur les sept médecins consultés, seul celui proposé par les parents avait plaidé pour le maintien en vie.
Les parents de Vincent Lambert, catholiques traditionalistes, sont opposés à son euthanasie passive, persuadés qu'il est "présent" alors que les médecins décrivent un patient "atteint d'une maladie grave et incurable" et souffrant "de lésions cérébrales graves et irréversibles".
Son épouse Rachel et son neveu François demandent l'arrêt des soins, considérant
que cela respecte sa volonté. Ils avaient saisi le Conseil d'Etat pour qu'il annule le jugement du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne
du 16 janvier qui avait décidé le maintien en vie à la demande des parents mais contre l'avis majoritaire des médecins.

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