Il aura fallu 3 ans de travail à Dominique Potier pour rassembler l'ensembles des documents nécessaires à la parution de son ouvrage "Reims 1919-1930, reconstruire la cité" (éditions Carnet de Sentier).
Selon cet historien, 56% de la cité des Sacres a été détruite lors du premier conflit mondial. Des destructions non négligeables, mais finalement moins importantes que ce que la mémoire collective continue de véhiculer encore aujourd'hui. Le surnom donné à Reims à cette époque, la capitale des ruines, laisse entendre que la ville a été quasiment totalement ravagée. "Les façades sont effondrées, il y a des gravas dans les rues, mais une fois que les premiers débarras sont enlevés on se rend compte que la voirie est intacte et la ville retrouve tout de suite une activité" explique le spécialiste.
Peu de documents subsistent encore de cette époque. Dominique Potier a néanmoins réussi à retrouver les plans ayant servis à la reconstruction. Une recherche qui montre que les autorités de l'époque ont jeté sur le papier les grandes lignes de la reconstruction (nouvelles rues, ...) mais sans donner d'instructions quant à l'architecture. C'est ce qui explique pourquoi l'aspect extérieur des bâtiments manque d'unité. L'exemple le plus flagrant concerne les façades art-déco qui surgissent au hasard dans le paysage urbain.
Voir notre reportage diffusé dans le JT 12/13 de ce mardi 24 novembre 2015