À l'approche de la rentrée, les étudiants ont bien du mal à trouver un logement disponible à Reims (Marne). 5 500 logements (public et privé confondus) sont disponibles pour les 35 000 étudiants attendus pour l'année universitaire à venir. Le parc privé peine lui aussi à couvrir la demande.
À Reims, trouver un logement quand on est étudiant n'a rien d'une évidence. Les candidats à la location font face à une offre limitée, qui se raréfie davantage alors que la rentrée approche. "C'est la première année où on a autant de demandes, détaille Guillaume Ladroye, gérant de l'agence Les Clefs de l'immobilier. Il y a de plus en plus d'universités, de facs, Neoma, Sciences Po, de plus en plus d'étudiants à Reims grâce à la ville qui est très attractive. Donc forcément davantage de demande que d'offres pour les logements étudiants."
Son agence gère environ 700 appartements type étudiant, c'est-à-dire des studios, T1 ou T2. Presque tous sont déjà loués. "Si vous allez sur notre site, il y a peut-être un ou deux appartements disponibles tellement il y a une demande accrue pour ce type de logement", ajoute le gérant.
Depuis le 1er janvier 2023, la loi interdit la location des logements qualifiés de passoires thermiques, qui consomment plus de 450 kWhEF/m²/an. L'unité peut sembler barbare, mais ce chiffre est mentionné sur le diagnostic de performance énergétique du logement, le fameux DPE. Il s'agit d'une partie seulement des logements classés F ou G. Le ministère de la Transition écologique comptait 70 000 logements privés concernés en 2022 au niveau national. Cette mesure qui veut protéger les locataires et la planète a donc poussé des propriétaires qui ne souhaitaient pas rénover leurs logements de les sortir du marché de la location.
La concurrence d'Airbnb
Le nombre d'annonces dans les agences diminue aussi avec la montée en puissance des plateformes de location de courte durée comme Airbnb. "Airbnb vient grignoter légèrement notre portefeuille de biens liés aux étudiants. Parce que le client bailleur voit aussi une rentabilité supplémentaire à mettre son logement en Airbnb", indique Romain Berrier, directeur de l'agence Orpi Immobilier Foch.
Il reste la colocation, un bon compromis pour le locataire comme le bailleur. C'est d'ailleurs un marché en plein essor.