Mis en examen pour "participation à un attroupement armée en vue de commettre des violences ou des dégradations" dans le cadre de l'enquête de l'agression de Christian Lantenois, le deuxième suspect a été libéré sous contrôle judiciaire samedi 6 mars 2021.
Le deuxième suspect dans l'enquête concernant l'agression du photojournaliste du journal L'Union Christian Lantenois, a été mis en examen le 6 mars 2021 pour "participation à un attroupement armée en vue de commettre des violences ou des dégradations", a indiqué le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, dans un communiqué.
La veille, Dianka A. s'était lui-même livré au commissariat et avait été placé en garde à vue. "Au regard de l'enquête", le chef d'accusation de "non-assistance à personne en péril" n'a pas été retenu contre lui. Il a été libéré sous contrôle judiciaire.
Un an de prison encouru
En outre, il lui est interdit de "se rendre dans le quartier de Croix-Rouge [où a eu lieu l'agression le 27 février dernier, ndlr]" et "d'entrer en contact avec d'autres protagonistes du dossier", et se doit de "respecter un couvre feu (en plus du couvre-feu administratif lié au Covid)" et de pointer au commissariat. Il encourt une peine d'un an.
Dianka A., Rémois de 21 ans, était déjà connu des services de police : il a été condamné deux fois par le tribunal correctionnel de Reims, entre 2017 et 2019, pour des faits d'extorsion et de détention de stupéfiants.
Le maire de Reims indigné
La décision ne fait pas l'unanimité. Arnaud Robinet, le maire de Reims, fait partie de ceux qui ne la comprenne pas. Sur sa page Facebook et sur les réseaux sociaux, l'élu Les Républicains se dit "indigné" par la remise en liberté sous contrôle judiciaire de Dianka A.
Incarcéré 4 fois en 3 ans. Faisant partie des délinquants qui ont tiré au mortier sur les policiers cet été. Mis en...
Publiée par Arnaud Robinet sur Samedi 6 mars 2021
"Incarcéré 4 fois en 3 ans. Remis en liberté sous contrôle judiciaire. Qui suis je ? Dianka A. suspect identifié par la vidéo protection dans l’agression sur Christian Lantenois. Je n’ai pas l’habitude de commenter des décisions de justice.... mais permettez moi d’être indigné", poste Arnaud Robinet.
Le maire de Reims s'est exprimé sur le sujet vendredi 5 mars et a rencontré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, suite à l'agression du photo-journaliste du journal l'Union. L’IGPN (Inspection générale de la police nationale) et l’Inspection générale de l’administration ont été chargés de définir "comment un homme en situation irrégulière est complètement passé sous les radars de l’administration, malgré de nombreux signalements. Et s’il y a eu défaillance de l’État, des comptes devront être rendus", a-t-on pu lire suite à un échange entre le ministre et la rédaction de l'Union.