Agression d'une joggeuse à Reims : un homme originaire d'Afghanistan mis en examen pour tentative de meurtre

Suite à l'agression d'une femme le 31 décembre à Reims, alors qu'elle faisait son jogging le long du canal, un homme originaire d'Afghanistan a été mis en examen pour tentative de meurtre.

Le 31 décembre 2022, à Reims vers 15H30, les services de police ont été avisés d’une agression d’une joggeuse qui faisait une marche active le long du canal, à proximité de la rue de la cerisaie. Le procureur de la république de Reims, Matthieu Bourette, a fait un point sur l'enquête en fin d'après-midi ce lundi 2 janvier. 

Deux policiers motard en patrouille, ont interpellé à 1 km du lieu des faits, un individu qui portait un couteau vêtu d'une djellaba, qui correspondait au profil recherché. Les services de police et de secours se rendaient sur place où une jeune femme blessée au cou avait été prise en charge par deux témoins, dont l’une était infirmière, qui étaient immédiatement intervenus.

Transportée aux urgences du CHU de Reims, la victime, dont les jours n’étaient pas en danger, mais qui avait eu beaucoup de chance de l’avis des médecins, était sérieusement blessée et devait être recousue au niveau de la gorge.

Des mots en "langue étrangère" au moment de l'agression

"Au regard de la gravité de l’agression subie, j’ai demandé à ce que les services de l’association d’aide aux victimes,  France-victimes 51, lui soient proposés", précise le procureur. Les deux témoins qui reconnaissaient la personne interpellée comme étant l’agresseur, indiquaient être intervenus au moment de l’agression à l’arme blanche, après avoir entendu l’individu proférer des mots en langue étrangère et s’en prendre physiquement sans raison à la joggeuse qui avançait dans le sens inverse au sien.

La victime, hospitalisée a pu être entendue et a confirmé la version des témoins, précisant qu’elle avait été mise au sol par son agresseur, et que sans l’intervention des deux témoins et ses propres cris qui l’avait mis en fuite il aurait sans doute poursuivi son agression. Son incapacité totale de travail a été fixée à 10 jours.

Le mis en cause "ne se souvient de rien"

Le mis en cause, né le 1er janvier 1999, en Afghanistan, placé en garde à vue pour tentative de meurtre, disait souffrir de maux de tête et ne se souvenir de rien . Un examen psychiatrique de l’intéressé était réalisé qui ne mettait en évidence aucune déficience mentale. Le mis en cause qui n’est connu que pour des faits d’injures, et qui n’a jamais été condamné, n’est pas fiché S.

Arrivé en France il y a trois ans environ selon ses dires, l'homme est en situation régulière sur le territoire national étant détenteur d’un récépissé de demande de titre de séjour délivré le 27 octobre 2022 et valable jusqu’au 26 janvier 2023.

"J’ai ouvert ce jour une information judiciaire du chef de tentative de meurtre, estimant qu’en l’état de l’enquête l’intention homicide devait être retenue, compte tenu de l’usage de l’arme blanche, de la sévérité de l’attaque, de la zone attaquée (le cou)".

Le magistrat instructeur l’a mis en examen du chef de tentative de meurtre. "J’ai également demandé son placement en détention provisoire au regard du trouble à l’ordre public, du risque de réitération puisque l’intéressé ne s’est pas expliqué sur son mobile, et d’une absence totale de garantie de représentation, l’intéressé ayant pris la fuite après les faits, étant de nationalité étrangère, en situation sociale précaire, sans attache familiale, sans activité professionnelle sur le territoire national et vivant en foyer social".

Le juge des libertés et de la détention l’a placé en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.

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