Le mardi 14 novembre, un homme de 38 ans a été condamné à un an-et-demi de prison ferme. Il a été reconnu coupable du vol ou du recel de 84 vélos ou trottinettes sur le centre-ville de Reims (Marne).
Strasbourg, Grenoble, Reims... Des villes où il ne faut pas s'attendre à retrouver son vélo si on ne prend pas soin de (très bien) l'attacher (France 3 Champagne-Ardenne vous explique comment ici).
Et c'est à Reims (Marne) que s'est tenu le procès d'un ex-habitant de la ville, âgé de 38 ans. Il était jugé en son absence, puisqu'il se trouve actuellement emprisonné à Montmédy (Meuse, Lorraine).
En mars : condamné pour l'ordinateur volé
Cette peine de prison (dix mois) remonte au mois de mars. Le voleur (récidiviste car déjà emprisonné pour vol le mois précédent) est reconnu coupable du recel d'un ordinateur. La victime est parvenue à géolocaliser l'appareil, puis a appelé la police.
Lors de la perquisition (rue de Vesle, autre haut-lieu des vols de vélos) qui suit son interpellation, les policiers découvrent un impressionnant butin chez le suspect, raconte L'Union : trottinettes, ordinateurs, outils très pratiques pour cisailler des antivols de vélos... Il y a même un sac à main, et il n'a pas vraiment l'air du genre à en porter.
Évidemment, il se défausse sur ses trois colocataires. Ce sont sans doute aussi ses colocataires qui ont placé un chèque volé (au possesseur de l'ordinateur géolocalisé) dans l'une de ses chaussettes (qu'il porte) ? Non, là, il accuse plutôt... les policiers. Ben voyons.
Cette piteuse défense ne lui évite pas la case prison. Ni l'interdiction de se rendre dans la Marne pendant trois années (d'où l'incarcération dans le département lorrain voisin). Pour ne rien arranger, né en Algérie, il se trouve "en situation irrégulière" sur le sol français.
En novembre : recondamné pour les vélos volés
N'avoir personne sur le banc des accusés n'a pas empêché le procès de se tenir, le mardi 14 novembre. Celui-ci a été rendu possible grâce à "une fastidieuse enquête", rapporte (à nouveau) L'Union.
On le soupçonne d'avoir volé, ou procédé au recel, de pas moins de 84 vélos (et trottinettes). Les véhicules étaient accrochés à des arceaux de la place Drouet d'Erlon, ou de la place Myrron Herrick : ironiquement, c'est là où se trouve le tribunal. Le journal cite le parquet, ironisant que "comme par enchantement, la fréquence des vols a chuté de manière significative au moment de [son] arrestation" (voir carte ci-dessous).
La vidéo-surveillance l'a montré à plusieurs reprises en train de cisailler des antivols (sans doute de trop faible qualité). Et certains objets volés figuraient encore dans les photographies prises avec son téléphone, en vue de les revendre en ligne (Marketplace de Facebook ou LeBonCoin par exemple : c'est toujours utile de les contrôler dans les jours suivant un vol).
Tous ces vols servaient - selon lui - à "payer son loyer et se nourrir". Peu attendrie au regard de l'étendue des menus larcins, la justice l'a puni d'un an-et-demi de prison supplémentaire. Il restera donc encore à l'ombre pour un moment.
Engagée dans la promotion du vélo, l'association Vél'Oxygène a salué cette condamnation. Il faut dire que pour trois cyclistes dont on dérobe le précieux vélo, seulement deux vont en racheter un. L'autre préférera repasser à la voiture...