Près d'un demi-million de vélos seraient volés chaque année en France. Il faut, depuis le jeudi 02 novembre, y ajouter le mien, dérobé en plein jour sur la très fréquentée rue de Vesle à Reims (Marne), malgré son antivol. Voici ce que vous pouvez faire si ça vous arrive, ou mieux : pour éviter ça.

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Je suis un cycliste, et accessoirement un vélotaffeur (qui se rend au travail en vélo) depuis le mois d'avril 2023. Ancien flippé de la pédale, j'y ai vraiment pris goût. Au point où je ne fais pas que l'utiliser afin d'aller au travail. Pour faire mes courses ou aller rejoindre des amies (le vélo m'en a fait rencontrer de nouvelles), je ne prends plus aussi souvent le bus qu'avant, pareil pour la marche à pied. Reims étant particulièrement vaste, j'y gagne en temps et en efficacité. Précisons aussi que j'ai emménagé dans cette ville il y a peu : pouvoir y pédaler me l'a fait paraître sous un meilleur jour. 

1 COMMENT SE FAIRE VOLER SON VÉLO FACILEMENT

Vol commis devant tout le monde et en plein jour

Ce conte de fée a connu une sacrée anicroche le jeudi 02 novembre. Cet après-midi-là, je dois acheter du dentifrice. Je gare mon vélo devant la Pharmacie principale de la rue de Vesle (au numéro 34). Je ressors, vois que mon vélo est encore là, vais acheter un panini à côté et passe un coup de téléphone.

Une heure après, je suis de retour. Et je m'interroge. Pourquoi je ne vois pas mon vélo ? Pendant un instant, je pense avoir un trou de mémoire : est-ce que j'ai laissé mon vélo devant chez le dentiste ? Non, je me revois le détacher. Peut-être devant la Pharmacie champenoise (numéro 73) ? Non plus.

Après plusieurs allées et venues sur le trottoir, je dois me rendre à l'évidence. Et je commence à me sentir très mal à l'aise et impuissant. On m'a volé mon vélo. Je fais maintenant partie de la foultitude de cyclistes à qui on a volé leur deux-roues. Il faut que je fasse quelque chose. Je rentre à nouveau dans la pharmacie, et demande à la pharmacienne (qui me reconnaît) si sa clientèle a déjà eu des vélos disparus juste devant... et s'il y a des caméras. Pleine de sollicitude, elle m'accompagne sur les lieux du délit.

Malgré sa grande gentillesse, la commerçante ne peut pas vraiment m'aider. Elle me suggère de héler la police municipale, qui patrouille cette grande artère commerçante de Reims toutes les demi-heures. Sinon, il y a le commissariat central qui se trouve à une dizaine de minutes, à côté de la gare. Machinalement, j'escompte d'utiliser mon vélo pour m'y rendre plus vite... Cette impression est détestable, mais il va falloir que je m'y fasse.

On ne blâme pas les victimes, mais il y a des précautions élémentaires à prendre

En chemin vers le commissariat (quel chouette endroit pour passer son premier jour de vacances), je me demande comment ceci a pu arriver. L'antivol ayant disparu avec le vélo, peut-être que j'ai oublié de l'attacher ? Non : je ne suis peut-être pas le "pingouin le plus glissant de la banquise", mais quand même, je me revois bien attacher ce véhicule d'une grande valeur marchande ET affective.

C'est donc qu'on a attaqué - et vaincu - l'antivol. Je vais apprendre dans les heures qui suivent que j'ai, avec une grande dévotion, tendu le bâton pour me faire battre. On ne doit pas rendre les victimes responsables de leurs malheurs. Mais en ce qui concerne les vols de vélo, bien des cyclistes - je m'inclus dans le lot - manquent cruellement de bon sens en garant leur deux-roues. En plus, tout ceci fait que des cyclistes redeviennent automobilistes : un tiers des volés ne souhaitent pas racheter de vélo. Bref, j'ai multiplié les erreurs, et je me retrouve maintenant comme une andouille sans vélo. Mais au moins, ce récit publié par France 3 Champagne-Ardenne vous permettra peut-être d'éviter mon sort. 

L'emplacement n'était pas mon ami

Entre un recoin obscur la nuit où ne passe jamais personne, et une rue pleine de monde le jour, il n'y a pas photo : les cyclistes vous diront que c'est le deuxième choix qui prévaut. Moins de passage pour la première option, c'est la garantie pour le voleur de ne pas être dérangé, et de pouvoir commettre son larcin en toute tranquillité. 

C'est ce que je me suis dit en stationnant rue de Vesle, rue commerçante et passante la plus fréquentée de la ville (ça m'a frappé lorsque j'ai emménagé à Reims). Il faisait jour, il y avait du monde partout... Mais ce n'est pas la panacée. La vérité, c'est qu'il y a tant de monde que personne ne fait attention à rien (et il y a plein de gens vissés sur leur téléphone ou concentrés sur les courses, ça n'aide pas). Les voleurs opèrent rapidement, mais en toute décontraction, devant tout le monde, et se fondent dans le décor. Moi-même, d'un naturel observateur, je n'aurais sans doute pas remarqué le vol d'un vélo s'il se produisait sous mes yeux : comment saurais-je qu'untel emportant un deux-roues n'en est pas le propriétaire légitime ? 

Mon antivol était pourri

J'ai acquis ce vélo au débotté, et acheté le premier antivol venu dans un magasin de bricolage (avec un casque et un coussin de fesses pour selle). Un cordon plutôt fin, noir et jaune, de marque Michelin, à 20 ou 30 euros. On m'avait très vivement recommandé d'acheter un bon antivol (ou plusieurs, c'est encore mieux). Je m'étais dit que je verrais ça plus tard. Trop tard, finalement (j'y reviendrai).

Mon vélo était tentant

Même en ayant un bon antivol, il faut se dire qu'un voleur entraîné peut crocheter ou sectionner la plupart d'entre eux (Le Monde a fait un test impressionnant), qu'importe le type, la marque, ou le prix (c'est quand même plus compliqué avec les modèles ultimes ou très coûteux). La solution est très simple, cynique au possible, et bien connue des cyclistes : il faut rendre son vélo plus sécurisé que celui du voisin. Ajouter un deuxième antivol, retirer la selle... Le voleur ne voudra pas perdre de temps, et jettera son dévolu sur un autre (il y en a toujours un).

Mon vélo était coûteux

Je disposais d'un vélo à assistance électrique. Il était d'occasion, mais bien entretenu et fonctionnait fort convenablement. Deux ou trois fois, on m'a suggéré de ne pas laisser la batterie en place si je le garais à l'extérieur. Cela prenait un tour de clé et 20 secondes. Je ne l'ai pas fait, et mon vélo a fait son (en)vol. 

La batterie était un énorme plus (ça coûte cher, peu importe l'âge). Mais même sans elle, et même si mon vélo avait dix ans dans les pattes - enfin dans les roues - et qu'il était couvert d'autocollants, il n'en était pas moins séduisant pour un voleur. Il pouvait quand même le revendre à bon prix en ligne, l'expédier dans un autre pays, cannibaliser ses pièces pour les vendre au détail, ou carrément le faire fondre. Écrire ces lignes me chagrine, car je m'étais rapidement et énormément attaché à ce vélo. Il ne méritait pas un tel destin. Mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.

2 PORTER PLAINTE

Commissariat sans passer par la case départ

Me voilà devant le commissariat. C'est la première fois que je dois y déposer une plainte. J'espère que ce sera aussi la dernière... Pour rappel, porter plainte est toujours utile. Et on ne peut pas refuser votre dépôt de plainte

Il est assez logique, au vu de mon préjudice, que je porte plainte. Mais même si on m'avait dérobé un vélo banal, pas électrique, insignifiant, j'aurais porté plainte quand même. La multiplicité des plaintes permet de contrer une certaine impunité, et de faire paraître au grand jour un enjeu de sécurité publique : près d'un demi-million de vélos serait volés chaque année. C'est colossal. 

Porter plainte permet aussi (éventuellement) de retrouver son vélo. La police m'a expliqué "qu'on a des vélos qui, au bout d'un certain temps, n'ont pas été restitués à leur propriétaire puisqu'ils ne les ont pas réclamés. Ou ces vélos n'étaient pas identifiés. Alors ils doivent faire l'objet d'une destruction."

Je grimpe les marches, et dois passer un contrôle. Le temps de vérifier que je n'ai pas eu l'idée lumineuse d'amener un tournevis, une grenade lacrymogène, ou un couteau (comme la semaine passée) au fond de mon sac à main... Au guichet, on prend mon identifié, on s'enquiert des raisons de ma visite (pas pour le tourisme, hélas), et on me fait patienter sur des sièges en plastique avec une dizaine d'autres personnes.

On est en vacances, en début d'après-midi, il n'y a (en toute relativité) pas grand-monde : je n'attends qu'une grosse heure. J'en profite pour utiliser mon téléphone et me connecter sur le site de Bicycode pour déclarer le vol de mon vélo (il était gravé, j'y reviens juste après).

Un policier vient me chercher, et m'emmène dans son bureau. Il me fait asseoir en face de son bureau, où il tape à l'ordinateur. La porte est restée ouverte, je vois des victimes et des officiers passer devant de temps à autre.

L'agent va m'apprendre le mode opératoire des voleurs : un premier arrive dans un sens, fait mine de refaire son lacet (et crochète/sectionne les antivols les plus faibles), et repart. Un second arrive dans l'autre sens, et en trois secondes, emporte le vélo libéré de toute entrave comme si c'était le sien. Les caméras de vidéo-surveillance (dont ma plainte permettra de "bloquer" leurs images avant effacement) ont capturé le vol de deux autres vélos et d'une trottinette électrique durant la même heure que moi. 

Précautions d'usage

En vue de constituer le procès-verbal officialisant ma plainte, je décline mon identité, puis répond aux diverses questions qui me sont posées. Où, quand ? Est-ce que j'ai utilisé un arceau ? Est-ce que j'ai attaché le vélo avec un antivol ? Ces deux questions peuvent paraître stupides, mais visiblement, tout le monde ne le fait pas... 

Je passe un certain temps à décrire le contenu, parfois au ras des pâquerettes, des divers autocollants présents sur le cadre du vélo... La prise de la plainte prend donc une heure. On me conseille en sus de surveiller le Marketplace de Facebook ainsi que LeBonCoin dans les prochains jours et semaines : des voleurs pas très futés tentent parfois d'y revendre directement le vélo, et il est possible d'aller les cueillir en prévenant la police. Même chose pour les magasins physiques de revente.

J'apprends en outre que les victimes traumatisées par le vol de leur vélo peuvent se rapprocher d'associations d'aides aux victimes. Leurs coordonnées sont données lors de la plainte, et peuvent être demandées à l'accueil du palais de justice ou de la maison de l'avocat. À Reims, l'association se nomme Mars

Je n'ai pas su répondre, et c'est bien dommage, à la question du numéro de série du vélo. Présent sur la facture d'achat... que je n'ai pas, puisqu'achat d'occasion. Contactée, ma tutrice/vendeuse m'annoncera à regret qu'elle a acquis le vélo il y a trop longtemps et qu'elle n'a plus la facture.

Conservez donc toujours la facture d'achat de votre vélo (neuf) ou un document mentionnant ses caractéristiques et son prix d'achat (occasion). Ayez une copie sur votre téléphone. Cela sera précieux en cas de plainte, et également pour solliciter votre assurance. Le mien n'étant pas assuré, je ne peux pas vous renseigner là-dessus. 

3 PROTÉGER SON VÉLO EFFICACEMENT

Marquez vos vélos, ça ne coûte (quasiment) rien

En revanche, j'ai pu répondre positivement à la demande de mon numéro Bicycode. Depuis sa création en 2004 par la Fédération française des usagers de la bicyclette (Fub), et sa reconnaissance par le ministère de l'Intérieur, ce marquage (devenu obligatoire pour les vélos neufs puis d'occasion) a pris beaucoup d'importance.

Il permet de décourager (mais pas toujours, hélas pour moi) les voleurs et de contacter les propriétaires du vélo si la police le retrouve, même longtemps après. La direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Marne en prend compte dans son travail. Elle m'explique pour les besoins de cet article, une semaine après le vol, que "ce système permet d'enregistrer les vélos sur un fichier national avec un numéro d'identification. Ce n'est pas très onéreux."

Je disposais d'un tel marquage, effectué par la précédente propriétaire du vélo, qui m'avait transféré en quelques clics la "propriété" du numéro. Une semaine après les faits, j'ai racheté (d'occasion) un vélo (pas électrique) pour pouvoir continuer à aller travailler. J'avais soigneusement vérifié le profil LeBonCoin du monsieur qui vendait : ce serait bête de se faire accuser de recel de vélo volé. J'ai baptisé mon nouveau vélo en roulant droit de Cormontreuil à la rue du Lieutenant Herduin, siège de l'association cycliste Vél'Oxygène (voir sur la carte ci-dessous).

Cette association fait partie des 250 structures habilitées en France à marquer les vélos. Ceci pour un prix dérisoire : une dizaine d'euros. Comme je venais en pleine semaine de campagne Brillez cyclistes, on m'a en plus remis des lampes et un gilet de haute visibilité, car rouler dans le noir est dangereux et interdit. Bon à savoir. 

Antivol : investissez (dans plusieurs, qui coûtent cher)

Prochain arrêt : une quincaillerie. Vél'Oxygène m'a vendu à prix coûtant un petit antivol, type chaîne. Mais il n'a coûté que huit euros, donc même s'il est plus solide que mon défunt antivol à cordon, il ne fera quand même pas long feu si je recroise un voleur de vélo. 

Oubliez les cordons : ils seront sectionnés en une seconde. Les antivols dépliants, qui forment une barre compacte lorsqu'ils ne servent pas et doivent être transportés, pourraient être une alternative s'ils n'étaient pas si fragiles en cas de contorsion (le voleur met tout son poids en inclinant le vélo dans un angle précis afin de briser l'antivol). Les chaînes, si elles sont très épaisses (pas sûr que ce soit vraiment le cas des miennes), prendront un peu de temps à être coupées. C'est le modèle en U, en forme de gros cadenas très rigide, qui remporte tous les suffrages (il faut utiliser une scie circulaire pas discrète du tout en pleine rue pour en venir à bout). Pensez aussi à acquérir de la visserie sécurisée, nécessitant un outil particulier, pour empêcher le démontage de votre roue ou de votre selle. Vous pouvez aussi vous renseigner et poser vos questions sur le Reddit Pédale, consacré au cyclisme. 

En centre-ville, je m'arrête dans un commerce... qui vient de vendre son dernier antivol. Je tente ensuite un autre magasin. Là, le choix est large. Il y a de tout, sauf du U, qui est le modèle le plus recommandé. En attendant, j'achète deux chaînes, bien plus épaisses, pour 23 et 36 euros respectivement. Cela fera l'affaire en attendant : il est tard, et les boutiques spécialisées en vélo, avec les meilleurs antivols, sont fermées. 

Ces antivols vivent leur baptême du feu le soir-même : il y a un évènement culturel auquel je dois assister dans une salle de spectacle. Je laisse mon vélo attaché dehors, le soir tombé, avec pas grand passage dans la rue (même si c'est à côté d'une terrasse de restaurant). L'exacte opposée de ce que je vous ai recommandé, donc. Mais c'est l'occasion d'éprouver mes trois chaînes. Deux heures après, je retrouve mon vélo au même emplacement.

Ce n'est que le lendemain que j'acquiers un cadenas en U, en acier trempé, pour la coquette somme de 139 euros (soit plus que le prix d'achat du vélo). Il fait partie des "antivols dignes de ce nom" recommandés par la DDSP. "Les U sont plus efficaces que les chaînes." Il y a des modèles encore plus chers. Les cyclistes, notamment en électrique, recommandent généralement de dépenser 10 à 20% du prix du vélo pour des antivols bien solides. Il est possible d'en acheter, pour le centre-ville de Reims, chez Mondovélo (rue Clovis) ou Altermov (parvis Camille Mufat, piscine UCPA). Dans les quartiers, vous avez par exemple les Cycles Hubert (Orgeval) ou les Cycles Moilutin (Saint-Brice-Courcelles). 

Garez-vous intelligemment 

Mais avoir un bon antivol ne sert à rien si on attache le vélo comme un manche. François Stoltz, président de Vél'Oxygène, m'explique que "le vol de vélos est une catastrophe. C'est très pénible. Mais on ne fait pas que constater : on propose des solutions. Déjà, accrochez toujours votre vélo, même pour un arrêt d'une minute chez le boulanger. Et veillez à bien accrocher le cadre de votre vélo."

Il rappelle (on n'insistera jamais assez) qu'"il faut toujous mettre un antivol, et pas n'importe lequel : de qualité. Avec la Fub, on les teste et classe tous les ans. Les plus sécurisants sont évidemment plus chers, mais on n'a pas envie de se faire voler un vélo électrique à 3 000 euros..."

Un antivol sur un vélo pas attaché... permet de partir avec le vélo.

François Stoltz, président de Vél'Oxygène

"Le stockage du vélo en sécurité est une priorité si on n'en a pas chez soi. C'est compliqué de le laisser dehors. Les antivols ont fait beaucoup de progrès, mais ça reste facile à briser. Il faut néanmoins utiliser les arceaux à vélo, il y en a des milliers à présent et on peut facilement en trouver. Un antivol sur un vélo pas attaché... permet de partir avec le vélo [en le portant]." Au passage, ne laissez pas votre batterie sur votre vélo si elle peut tenir dans votre sac-à-dos.

Il recommande de privilégier l'utilisation de certains parkings souterrains, parfois équipés de zones dévolues au stationnement sécurisé des vélos. À Reims, on peut citer le parking d'Erlon. Ainsi qu'un abri sécurisé, en dur, derrière la cathédrale, dont les 48 places sont utilisées par le voisinage qui a la clé (il ne peut donc pas être utilisé par le quidam) : n'hésitez pas à proposer la construction d'un tel abri à votre conseiller municipal/adjoint de proximité, voire au maire si vous croisez son chemin.

François Soltz recommande aussi, lorsqu'on fait ses courses, de ne pas hésiter à faire remarquer à la direction d'un supermarché ou d'un centre commercial, "c'est un pur scandale", pourquoi il n'y a pas d'arceaux à vélo (ou pas assez). Plus les gens se plaignent et réclament, plus ils risquent d'être entendus (et satisfaits). Ce fut le cas du Norauto du quartier Neufchâtel. L'union fait la force, comme on dit.

Dans un coin moins visible, le voleur qui voudra voler le vélo sera aussi moins visible.

Direction départementale de la sécurité publique de la Marne

"On évite de laisser son vélo à l'abri dans un coin moins visible", énonce de son côté la DDSP. "D'accord, il est peut-être moins visible. Mais le voleur qui voudra le voler sera aussi moins visible." Il est vrai qu'on dit souvent que le meilleur moyen de gagner au cache-cache est de se cacher au sein d'une foule... "Mais il n'y a pas de solution miracle." 

Suggestion plus originale, bien qu'encombrante : retirer la selle de son vélo après l'avoir garé. "Ça peut être rassurant." C'est sûr qu'un voleur aura plus de mal à partir avec en roulant dessus... Mais il ne s'agit que d'une mesure complémentaire : il faut surtout bien attacher son vélo quand même. 

Méfiez-vous même chez vous (et assurez-vous)

"Même dans votre garage, mettez un antivol sur votre vélo", ajoute la DDSP. "Ce n'est pas parce qu'il est dans un garage qu'il est forcément protégé. Si la roue est bloquée, il partira moins facilement avec." Ça, je le sais. C'est arrivé deux fois de suite à un de mes collègues (on est déjà trois à la rédaction à avoir vu notre vélo volé).

"Ça a eu lieu dans le garage à vélo de mon immeuble", m'explique ce dernier. "Avant, et après que j'ai déménagé." Même personne, mais deux adresses différentes : un comble. Et ce malgré "un gros cadenas en U."  Le support de vélo en métal, vissé au sol, avait carrément été arraché... car plus fragile que le cadenas. 

Dorénavant, mon collègue utilise sa propre place de parking, dans les tréfonds de son immeuble et à l'écart des regards. Il y a vissé un support pour vélo renforcé (à 100 euros) après avoir percé le mur. "J'utilise un U, un bloqueur de roue [antivol de cadre; ndlr], et je mets une bâche par-dessus tout ça." Sans oublier plusieurs AirTags connectés à son iPhone et dissimulés dans le vélo, pour pouvoir le tracer si, malgré tout ça, il disparaît quand même (ce serait toutefois une malédiction).

Le préjudice, les deux fois, s'est élevé à plusieurs milliers d'euros. En plus, "le premier n'était pas assuré. Donc tant pis pour moi... Le deuxième était assuré, la police a fini par le retrouver, mais entre temps, l'assurance m'avait remboursé et permis d'en obtenir un autre." 

Les assurances françaises offrant des conditions qu'il jugeait trop restrictives, il s'est tourné vers une compagnie allemande, Hepster, qui travaille en ligne (en français). De mon côté, j'ai dit ne pas être assuré, mais quand j'ai appelé mon assureur pour me renseigner, j'ai appris que si je l'avais été, ça n'aurait rien changé : les vols en extérieur ne sont pas couverts. N'hésitez pas à interroger les vôtres.

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