L'association Vél'Oxygène de Reims (Marne) participe depuis une dizaine d'années à l'opération "Cyclistes, brillez" organisée par la Sécurité routière et promue par la Fédération française des usagers de bicyclette (Fub). Jusqu'au vendredi 10 novembre, des lampes sont distribuées aux cyclistes pour qu'elles soient fixées à l'avant et à l'arrière de leur vélo.
Si vous avez l'habitude de rouler dans le noir sans éclairage, sachez que ce n'est pas bien. Et sachez aussi que vous êtes pile la cible de la campagne "Cyclistes, brillez" à laquelle participe l'association Vél'Oxygène de Reims (Marne) depuis une dizaine d'années.
Organisée par la Délégation à la sécurité routière (DSR) et promue par la Fédération française des usagers de bicyclette (Fub), la campagne, cette campagne vise à doter chaque cycliste d'une lampe frontale et arrière, afin d'éviter de rouler dans le noir (même si c'est l'occasion de découvrir la ville sous un autre jour... enfin soir). Une attitude dangereuse, les automobilistes ne pouvant que difficilement les distinguer (et donc éviter de leur foncer dedans).
François Stoltz, le président de Vél'Oxygène, a répondu aux questions de France 3 Champagne-Ardenne. Chaque année, un bon millier de lampes est distribué sur Reims par les bénévoles de Vél'Oxygène, de l'association Prévention routière, et des assurances Groupama et Macif.
Que distribuez-vous exactement ?
"On ne distribue pas que des lumières. On a aussi des gilets réfléchissants, et des brassards fluorescents. Vous imaginez que le soir, repérer des cyclistes portant du noir sur des vélos foncés, on ne les voit pas beaucoup au sein de la circulation."
Que dit la loi ?
"Des textes existent, mais personne ne les applique... Si vous n'avez pas de sonnette sur votre vélo, vous risquez une amende. Pareil pour les lumières et les catadioptres : à l'avant, à l'arrière, sur les pédales, sur les roues. Mais nous, on n'est pas dans la répression : on est dans l'explication. On fait remarquer aux cyclistes que pour leur propre sécurité, et la sécurité des automobilistes, c'est mieux d'être éclairé. On est donc dans la prévention. Mais il y a quand même un risque mortel : on a des accidents chaque année."
"Et je parle pour la ville : en dehors, la circulation est catastrophique si on n'est pas éclairé. D'ailleurs, il y a l'obligation de porter un gilet réfléchissant, vert, jaune, comme vous voulez, dès lors que vous sortez d'une ville. Ou quand la visibilité est réduite, par exemple en cas de brouillard. Mais pour le moment, il n'est pas obligatoire en ville."
Oui, le gilet est moche, mais il peut vous sauver la vie.
François Stoltz, président de l'association Vél'Oxygène
Comment réagissent les cyclistes ?
"Très bien. Ils s'arrêtent s'ils ne roulent pas trop vite... ou en ont envie : on n'est pas la police, on ne peut pas les forcer. On leur explique que c'est pour leur sécurité et celle de tous les autres usagers de la voirie : vous êtes responsable en cas d'accident, mais le conducteur de la voiture aussi, et ce n'est agréable pour personne. Et on leur propose de leur distribuer un feu avant ou arrière s'il en manque un ou bien les deux, un catadioptre éventuellement, un gilet... Oui, le gilet est moche, mais il peut vous sauver la vie : on vous voit beaucoup mieux avec, même si ce n'est pas obligatoire."
"Les gens réagissent bien. Ça permet d'avancer ensemble sur ces aspects de sécurité. Ça les remet au goût du jour."
Comment évolue la campagne ?
"C'est une opération très importante. Elle progresse. Quand on a commencé il y a dix ans, on avait 15% de cyclistes équipés de lumières. En 2022, on était plutôt sur deux tiers. Mais cela veut dire qu'il reste quand même un tiers de cycliste pas ou mal éclairé. Le taux d'équipement s'améliore, peut-être car nos actions jouent; mais aussi car il y a de plus en plus de vélos à assistance électrique, et ils sont bien équipés."
En dehors de cet évènement, où acheter de l'éclairage ?
"Tous les marchands de vélo, indépendants ou au sein de grands groupes, vendent des éclairages à des prix intéressants. Ils se rechargent sur batterie. Il y en a partout, c'est facile à trouver, même dans les supermarchés."
S'il fait noir et que votre lampe vous lâche, Vél'Oxygène peut vous dépanner. Rendez-vous aux locaux de l'association (1bis rue du Lieutenant Herduin), ouverts du mardi au jeudi entre 16h00 et 18h30 (localisation donnée sur la carte ci-dessous).
Programme de distribution
Vél'Oxygène a placé ses bénévoles aux points de passage suivants (voir aussi sur la carte au-dessus) :
- lundi 06 : pont de Vesle
- mardi 07 : pont de Fléchambault et office du tourisme
- mercredi 08 : toutes les sorties de la place Aristide Briand
- jeudi 09 : fontaine Subé, sur la place d'Erlon
- vendredi 10 : porte de Mars, sur les Hautes et Basses promenades
