Alors que s'est ouvert la 17e édition du festival "La poule des champs" ce 8 septembre, France 3 Champagne-Ardenne est allé à la rencontre des bénévoles qui permettent la réussite de cet évènement devenu incontournable dans le département.
De la cour d'école des origines à un vaste chapiteau pouvant accueillir 3500 personnes cette année : en dix-sept ans, le festival "La poule des champs" du petit village d'Auberive (Haute-Marne) a bien grandi.
Une professionnalisation qui n'a pas entaché l'âme villageoise originelle. En témoignent les 192 bénévoles qui se relaient jour et nuit pour faire vivre cet événement le temps d'un week-end. Pour la plupart, originaires d'Aubérive ou des bourgades alentour. "La poule des champs" est avant tout un moment pour se retrouver "en famille". Portraits.
Mickaël Guenard, "le vieux de la vieille"
Il est là depuis le début. Mickaël Guenard, 41 ans et chauffeur routier de profession, a vécu la création du festival. Natif d'Aubérive, Il a vu l'événement grandir : " La fête patronale ne marchait pas. Alors, avec quelques copains on a organisé un autre truc. Tout s'est fait petit à petit, d'années en années", se remémore- t-il.
Désormais, il est chargé de la logistique du festival : "Je m'occupe du montage de la scène, des loges, de la relation avec entre les bénévoles et les agents de sécurité ou les secours".
Des missions de plus en plus complexes et rigoureuses à mesure que le festival s'agrandit : "Mais c'est toujours un plaisir ! Il doit y avoir 90% des familles du village d'Aubérive qui sont bénévoles ici."
Maryvonne et François, "le duo de choc"
Sans eux, pas de frites pour les festivaliers. C'est dire la mission hautement stratégique confiée cette année à Maryvonne Chauvet et François Allart, respectivement 67 et 68 ans. Ils vont tenter d'écouler les deux tonnes de pommes de terre prévues par le festival pour nourrir les festivaliers tout au long du week-end.
"C'est toujours une très bonne ambiance", se réjouit cette assistante maternelle à la retraite qui vient prêter main forte chaque année depuis une dizaine d'années. "On est une grande famille". De son côté, François Allart aime revenir pour profiter du "mélange" entre les générations. "Je ne viens pas vraiment pour la musique", glisse-t-il, "mais pour l'ambiance !"
Fabien Lubin, "le p'tit nouveau"
Après les anciens, la relève. Fabien Lubin, étudiant de 18 ans, réalise son premier bénévolat au festival. Originaire de la commune de Saint-Souplet-sur-Py, un village à quelques encablures d'Aubérive, il a grandi avec le festival : "Je suis né la même année que sa création et j'y allait déjà tout petit".
Après avoir aidé à monter l'éclairage ou installer les barrières, il sera derrière la buvette durant les deux jours de fêtes. Et pour lui aussi c'est une histoire de famille. Le jeune homme accompagne son beau-père, déjà bénévole depuis six ans. "La poule des champs", c'est un esprit de famille avec des stars" sourit-il.
Cette année, les stars sont les groupes Matmatah et Danakil, des légendes du rock et du reggae made in France qui seront sur scène ce samedi, pour le plus grand plaisir des festivaliers... et des bénévoles.