C'est désormais confirmé. La Marne, la Haute-Marne et les Ardennes seront concernés par l'extension du couvre-feu qui s'étalera de 18h à 6h à partir de ce samedi. L'Aube, elle, y échappe.
Dès le 2 janvier, il ne sera plus possible de se déplacer après 18 heures dans la Marne, la Haute-Marne et les Ardennes. Seule l'Aube n'est pas concernée. La mesure a été annoncée par Gabriel Attal, le porte-parole du Gouvernement, ce vendredi 1er janvier 2021, dans le journal télévisé de 13 heures sur TF1.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ne se sont pas faites attendre. Certains commerçants ont d'ores-et-déjà annoncé le réaménagement de leurs horaires d'ouverture.
Suite à l'annonce du couvre feu à 18h dans notre département, nous adaptons nos horaires dès samedi 02 janvier 2021 ! ⏰#couvrefeu #reims pic.twitter.com/Q7ItcjpFgX
— ℭ???????? ?u??é ?????? (@CricriBuche) December 31, 2020
Certains professionnels ont accueilli cette annonce avec scepticisme. "Ça ne change pas grand chose à notre situation. Nous, on vit un couvre-feu depuis plus de deux mois, déplore Joël Oudin, président de l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie (UMIH) de la Marne. Pour moi, c'est une mesurette qui ajoute encore de l'incertitude. On nous promet de pouvoir rouvrir le 20 janvier mais je commence à douter sérieusement !"
Soulagement dans l'Aube en revanche. Le département est le seul de Champagne-Ardenne à ne pas être concerné par cette mesure. "Les restaurateurs vont pouvoir maintenir la vente à emporter le soir. Cela ne nous sauve pas mais ça nous permet de garder une activité, explique Daniel Stil président de l'UMIH 10. Mais on reste prudents : on sait que tout change très vite. Peut-être que dans une semaine, on y aura droit aussi à ce couvre-feu ! "
L'attestation de déplacement reste nécessaire
À partir de samedi, il ne sera donc plus possible dans les départements concernés de se déplacer après 18h, hors motif impérieux. En cas de déplacement impératif pendant les horaires de couvre-feu, une attestation reste nécessaire.
Sont concernés par exemple :
- Les allers et retours vers et depuis son lieu de travail s'il s'agit d'un travail de nuit ou imposant un retour à domicile après 18 heures.
- Les motifs familiaux impérieux, pour l'assistance aux personnes vulnérables et précaires, notamment aux personnes en situation de handicap ou pour la garde d'enfants. Il sera donc possible pour un parent d'aller chercher son enfant à la crèche ou à l'école après 18h et les lycéens pourront rentrer chez eux pendant le couvre-feu. En revanche, les activités extrascolaires devront se terminer avant 18h.
- Les motifs médicaux.
- L'aide aux personnes en situation de handicap et leur accompagnant.
- La promenade d'un animal domestique autour de son domicile.
La préfecture de la Marne a détaillé sur son site internet les mesures qui s'appliqueront à partir du 2 janvier.
Pas de changement pour les écoles, collèges et lycées
Ce nouveau couvre-feu ne change pourtant rien du côté de l'enseignement. Dans un communiqué publié vendredi soir, le Rectorat de l'Académie de Reims précise ainsi que "l’avancée du couvre-feu ne remet pas en cause la possibilité de continuer à accueillir les élèves au-delà de 18 heures, ni pour les élèves et le personnel des écoles et établissements scolaires de rentrer chez eux, y compris en moyens de transports collectifs. Les élèves, parents et personnels sont couverts par le motif "activité professionnelle, enseignement et formation" qui figure sur les attestations de déplacement. La dérogation permet aussi de traiter les activités périscolaires, c'est-à-dire directement liées à l'établissement scolaire et au temps scolaire. Il sera ainsi possible à un parent d’aller chercher son enfant en accueil périscolaire et aux lycéens terminant après 18 heures de rentrer chez eux pendant le couvre-feu."
Nouveau point dans une semaine
Plusieurs indicateurs ont été examinés pour prendre la décision d'avancer le couvre-feu. Les territoires concernés par cette mesure sont ceux qui affichent un taux d'incidence avoisinant les 200 nouveaux cas pour 100.000 habitants, supérieur à 200 pour les plus de 65 ans et un taux d'occupation des services de réanimation au-dessus de 30%.
[#COVID19] TABLEAU DE BORD #GrandEst construit avec
— ARS Grand Est (@ars_grand_est) December 30, 2020
@santeprevention
Données régionales du 30 décembre 2020 :
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? Surveillance de la circulation virale
? Contrôle de l'épidémie
? Hospitalisation pour #COVID19
? Surveillance de la mortalité pic.twitter.com/rPHEaFnG38
Selon les derniers chiffres de l'ARS Grand Est, plusieurs indicateurs sont au rouge dans les départements concernés, notamment dans les Ardennes où le taux d'incidence est au-dessus du seuil d'alerte de 250 depuis plusieurs semaines (296 tests positifs pour 100 000 habitants au 28 décembre).
La situation étant sujette à évolution, un nouveau point d'étape devrait avoir lieu dans une semaine.