Au CHU de Reims, et à la polyclinique de Bezannes, on se prépare à tous les scénarios face au Covid-19. Mais, pour l’instant, aucun des deux établissements n’a atteint son potentiel maximum en réanimation. On gère la situation, tout en restant très attentif à son évolution.
Face à la deuxième vague de Covid-19, le "plan blanc" a été activé au CHU de Reims et depuis vendredi 30 octobre, il est passé au niveau 2. Ce plan, inscrit dans la loi depuis 2004, permet en cas de situation sanitaire exceptionnelle de mobiliser des moyens humains et matériels pour pouvoir accueillir les patients. Pour autant, il n’y a pas d’alerte, pour l’instant…
Vendredi 30 octobre 2020, sur les quinze lits disponibles pour recevoir des malades Covid 19, neuf étaient occupés. « C’est moins qu’au mois de mai où nous comptions quatorze personnes hospitalisées dans le service», indique Julie Collin, directrice de la communication du Centre Hospitalier Universitaire. « Si c’était nécessaire, nous pourrions transformer cinq lits de soins continus en lit de réanimation. La décision sera prise mardi 3 novembre. Nous disposons par ailleurs d’un deuxième service pour la réanimation. Le CHU coordonne l’offre de soins avec la clinique de Courlancy et la polyclinique de Bezannes. Nous sommes en lien permanent avec ces établissements.»
On prépare les différents scénarios
C’est à la polyclinique de Bezannes que les malades du Covid 19 d’Epernay, nécessitant une réanimation, sont pris en charge. Actuellement, six personnes sont admises dans le service qui compte dix lits. « Une capacité qui pourrait monter à trente lits », précise Artus de Saint-Pern, directeur général de la polyclinique de Bezannes. " En hospitalisation, nous pouvons également mettre soixante lits à disposition. Il n’y a pas encore de déprogrammation d’interventions. Pour répondre aux besoins sanitaires, on travaille sur toutes les hypothèses, conjointement avec le CHU et l’Agence Régionale de Santé. Mais, à ce jour, l’activité reste normale».Côté moyens humains, en réanimation, une infirmière est mobilisée pour deux patients et une aide-soignante pour quatre malades. En hospitalisation, une infirmière et une aide-soignante s’occupent de huit patients. Du côté de l'Agence Régionale de Santé, on précise qu'au 1er novembre, dans les quatre départements de Champagne-Ardenne, cent-neuf lits de réanimation étaient opérationnels.
Collecte de sang exceptionnelle à Reims
« Les besoins, dans le Grand Est, sont satisfaits et restent constants », indique Olivier Durat, chargé de communication de l’Etablissement Français du Sang Grand Est. Mais la vigilance s’impose car pour faire face à la demande, « il faut collecter pas moins de mille cinq cents poches de sang chaque jour ». La crise sanitaire et son confinement ont entraîné des annulations de collecte, que ce soit en entreprise ou dans les établissements d’enseignement supérieur.L’Etablissement Français du Sang est donc amené à organiser des collectes exceptionnelles. Ce sera le cas jeudi 5 novembre, dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Ville de Reims, entre 9 heures et 17 heures. Si les déplacements pour aller donner son sang sont autorisés, il faut toutefois que les donneurs se munissent d’une attestation de déplacement pour »assistance aux personnes vulnérables ». Pour limiter le temps d’attente, il est recommandé de prendre rendez-vous sur le site : mon-rdv-dondesang.efs.sante.fr
En ces temps de crise sanitaire, il ne faut pas oublier que ce geste généreux peut sauver des vies.