Les footballeurs étrangers du Stade de Reims bénéficient de cours de Français. Ils sont Anglais, Kosovars ou encore Coréens, et après l'entraînement, les cours continuent pour eux. Ils lâchent alors le ballon pour le stylo.
Au stade de Reims, sur les 30 joueurs sous contrat professionnels, un tiers sont étrangers, et arrivés parfois en Champagne sans rien connaitre de la langue de Molière.
Parmi eux, nous avons rencontré Ojo Sheyi, un britannique de 21 ans, prêté par Liverpool et l'attaquant coréen Suk Hyun-Jun, arrivé pour quatre ans en provenance de Troyes. Deux fois par semaine, pour apprendre le français, les deux hommes retournent donc sur les bancs de l'école. Accompagnés par une professeure de français, Anca Bredy-Mandi, ils participent à des séances d'une heure et demie et doivent rendre des devoirs fait à la maison. Cette formation est indispensable pour communiquer sur le terrain avec les autres joueurs et l'entraineur.
Le coach ne parle pas anglais. C'est très important pour moi de parler français.
- Ojo Sheyi, joueur britannique du Stade de Reims
Ce rêve est à portée de main, à condition de travailler, bien sûr. Grammaire, vocabulaire et phonétique, un programme est concocté sur mesure par leur professeur particulièreJe rêve juste de parler parfaitement français dans le futur. Même si je suis fatigué après l'entraînement, je viens quand même aux cours, avec mon rêve toujours à l'esprit.
- Suk Hyun-Jun, joueur coréen du Stade de Reims
Pour Ojo Sheyi, joueur britannique, c'est une première expérience à l'étranger. C'est aussi les premiers chocs culturels avec la langue française et ses subtilités.
Au terme de ses quatre années de contrat au stade de Reims, le coréen Suk Hyun-Jun espère bien progresser au point de maitriser quasi parfaitement le français. De son côté, à la fin de la saison, le britannique Ojo Sheyi retournera en Angleterre avec dans ses bagages, un petit peu de cette fameuse culture française.On ne peut pas être bien dans sa tête si on ne se sent pas intégré, dans une culture ou un contexte social.
- Anca Bredy-Mandi, professeure de français
Les joueurs étrangers recrutés par le #StadedeReims et qui maitrisent mal notre langue se voient dispenser des cours particuliers après l'entraînement. Le génie français n'aura bientôt plus de secret pour eux ! Mon dessin pour @France3CA pic.twitter.com/AQbvIaYstO
— Thierry Doudoux (@DoudouxThierry) 2 avril 2019