Les élèves américains de Sciences Po à Reims ont suivi l'élection aux Etats-Unis la nuit dernière. Donald Trump a remporté le scrutin. Un choc mondial pour beaucoup d'analystes ce mercredi matin, mais aussi une énorme surprise pour ces jeunes majoritairement démocrates.
La nuit a été courte. Beaucoup des jeunes étudiants de Sciences Po Reims qui assistaient à la soirée électorale américaine mardi soir sont restés rivés à leur portable.
Les étudiants sont conscients que l'élection ne sera pas remportée par celle qui aurait pu devenir la première femme présidente des États-Unis d'Amérique.
"On a passé la nuit debout à regarder sur l'ordinateur. Au début on rigolait, on se disait 'mais ce n'est pas possible'. Là on réalise et on se prend une énorme claque dans la gueule", confie Samuel Teichman, étudiant en première année.
"Je ne comprends pas ce qui se passe aux États-Unis et j'ai peur pour l'avenir", ajoute Eolen Luymes, étudiante canadienne.
"Tristes et interdits"
Ils ont du mal à imaginer ce que va être l'après élection."Les étudiants ont choisi l'ouverture, l'Europe, pour leurs études supérieures. C'est vrai que ce matin l'ambiance est un petit peu au choc", explique Nathalie Jacquet, la directrice de Sciences Po Reims. "On sent les étudiants à la fois tristes et interdits, en se demandant vraiment quelles vont être les prochaines étapes."
Dans les locaux de Sciences Po Reims, aucun étudiant n'a manifesté un quelconque enthousiasme à la victoire de Donald Trump. À 9 heures, tous étaient repartis en cours, ou assistaient à des conférences d'analyse politique.
Dans le sillage du tour de force opéré par Donald Trump à la présidentielle américaine, les républicains ont conservé le contrôle du Congrès, verrou stratégique qui permettra à la majorité de mettre pleinement en oeuvre le programme du président élu populiste.
En contrôlant à la fois la Maison Blanche et le pouvoir législatif, les républicains auront la capacité de défaire les réformes du président Barack Obama et notamment sa réforme controversée de l'assurance-maladie surnommée "Obamacare". Un des leitmotivs de campagne de Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier prochain comme 45e président des Etats-Unis.