Une peine de prison de trois mois avec sursis, contre 8 en premiere instance en juillet 2017, a été prononcée en appel à Reims à l'encontre d'une ancienne conseillère générale socialiste, jugée coupable d'avoir organisé un mariage blanc fin 2013 avant son exclusion du PS.
Cette sanction de 3 mois de prison avec sursis est légèrement plus clémente que celle prononcée par le tribunal correctionnel de Reims 1 an plus tot. S.G a été une nouvelle fois relaxée du chef "d'abus de faiblesse" envers le mari, militant socialiste mais aussi adulte handicapé, suivi pour troubles psychologiques.
A l'époque de la premiere condamnation son avocat avait annoncé vouloir faire appel de cette décision du tribunal correctionnel de Reims, son avocat Me Simon Miravete, assurant que sa cliente restait sur "la même ligne de défense", à savoir "qu'elle n'a jamais organisé de mariage de complaisance".
Conseillère générale élue en 2008, S.G, 32 ans au moment des faits, était devenue la voix de la diversité à Reims. "J'ai compris que certains au PS essayaient de m'atteindre (...). En politique tout est permis", avait-elle insinué à l'audience, convaincue que cette affaire n'était qu'un coup monté visant à briser sa carrière politique naissante.
Plusieurs éléments de l'enquête avaient contrecarré cette version, l'accablant d'avoir encouragé un mariage blanc pour aider une jeune femme à régulariser sa situation administrative.
Le 31 décembre 2013, Arnaud Flammang et Rachida Mellouka, 35 et 25 ans à l'époque, s'étaient mariés à la mairie de Reims, un mois et trois jours après que l'Algérienne s'était vue notifier l'obligation de quitter le territoire français. Mais leur union n'avait eu de mariage que le nom : "pas d'alliance", "pas de fleurs", "absence de la famille de M. Flammang" et une noce terminée "au Flunch", avaient énuméré les époux éphémères, séparés six mois plus tard.