A 12 ans, Maélie Monfils rêve de devenir joueuse professionnelle de tennis. Il y a un an, la petite soeur de Gaël a quitté la Guadeloupe pour s'entraîner au Creps de Reims. Son ambition : "Faire mieux" que son frère.
Le regard espiègle, une folle envie de réussir, un coup droit puissant... Fière d'être une Monfils, Maélie est bien décidée à se faire un prénom. Elle suit certes les pas de son frère Gaël, mais espère "faire un peu mieux".
Pour réussir, la jeune Guadeloupéenne a quitté son île, avec ses parents, il y a un an pour rejoindre le Pôle Espoir du Creps de Reims, là où son aîné avait fait ses classes il y a 19 ans. Gaël suit de près le parcours de sa soeur. "Son frère a déjà pris sa carrière en main", confirme leur père Rufin. "Il me conseille, m'encourage", assure Maélie.
A 12 ans, sa vie tourne autour du tennis. "Je me sens joyeuse, heureuse, parce que c'est un sport que j'adore, confie-telle. J'adore regarder, j'adore jouer." Au Creps de Reims, elle répète ses gammes : coup droit, revers, service... Inlassablement. Le travail ne lui fait pas peur. La jeune fille doit améliorer ses frappes et ses déplacements sur le court.
"Maélie a une très grosse qualité de frappe en coup droit et au service, analyse Carine Cornu qui l'entraîne depuis septembre. En revers il y a encore du travail. Elle a des qualités physiques naturelles fabuleuses, mais elle a encore un peu de mal à les transférer sur le court."
"Pas de traitement de faveur"
Au Creps de Reims, Maélie est très entourée. "Notre boulot, c'est aussi de la préserver de la pression, assure Anthony Petit, le responsable du Pôle. Ici, elle n'a pas de traitement de faveur par rapport aux autres filles."Un médecin et un kinésithérapeute la surveille de près. "On fait principalement de la prévention puisque Maélie est en pleine croissance, explique Christophe Dormoy, le kiné. Le but, c'est de limiter au maximum l'arrivée des blessures."
Classée 5/6, la jeune fille rêve de devenir pro comme son idole, Séréna Williams. Son objectif : "Atteindre le Top 20". Mais le chemin pour y parvenir est encore long. Qu'importe, la détermination de Maélie est bien présente : "Au bout, je pourrais avoir la vie que je veux : frapper des millions de balles et voyager partout dans le monde".
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