Le froid, une bonne thérapie pour calmer les douleurs de la fibromyalgie

Largement utilisée chez les sportifs professionnels pour reposer leurs muscles, la cryothérapie peut servir à soulager les personnes atteintes de fibromyalgie. Après une dizaine de séances où elle pénètre dans une cuve à -110°C, une Rémoise a vu s'estomper ses douleurs musculaires.

Dominique souffre de fibromyalgie, une pathologie qui se caractérise par des douleurs aigües dans les muscles. Celles-ci entraînent des troubles du sommeil et une fatigue chronique. Depuis le mois d'octobre, elle a trouvé une solution pour soulager ces douleurs : la cryothérapie, c'est-à-dire le soin par le froid. Depuis qu'elle a commencé, la Rémoise a cessé tout traitement médicamenteux. C'est sa 11e séance. 

Comme certains sportifs en récupération d'un match, Dominique va pénétrer dans une cuve remplie d'azote à -110°C pendant trois minutes. "Toujours un peu d'angoisse parce qu'il faut y rentrer! avoue-t-elle. Mais je suis comblée, c'est que du bonheur." Pour s'habituer à la faible température, elle commence par trente secondes dans un sas à -60°C. Puis plonge dans le grand froid en maillot de bain, munie d'un bonnet et de gants.

Améliorer le quotidien des patients

"C'est le premier remède qui me fait du bien, qui me fait dormir la nuit, reconnaît Dominique. Sur une échelle de 10, j'étais habituée à avoir des douleurs à 8 ou 9. Là, je suis peut-être à 2, voir plus de douleurs du tout."

Mathilde Vitenet mène justement une étude sur la thérapie par le froid. À peine diplomée, cette kinésithérapeute rémoise publie déjà sa première recherche dans une revue scientifique, la Complementary Therapies in Medecine. "La pathologie occasionne des dérèglements neurochimiques, qui, selon la littérature scientifique, peuvent être régulés grâce aux chocs thermiques, signale Mathilde Vitenet.

Cette "cryothérapie corps entier" s'accompagne de séances de kiné et d'un régime alimentaire spécifique, pour éviter l'inflammation des tissus. Ce type de thérapie n'est pas encore remboursée par la sécurité sociale, la recherche dans ce domaine n'en est qu'à ces balbutiements.

►Voir notre reportage à Reims (Marne)