400 places d'hébergement ont déjà été recensées dans la Marne pour loger des réfugiés ukrainiens. Une trentaine de familles ont été accueillies pour l'instant.
L'accueil des familles qui ont fui l'Ukraine se poursuit. Dans le département de la Marne, 81 personnes ont déjà été accueillies, nous a indiqué ce mercredi 9 mars le préfet Pierre N'Gahane.
Cela correspond à environ "30 ménages". Il y a parmi ces personnes "29 enfants", a-t-il précisé en marge d'un déplacement au sein des nouveaux locaux de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) à Reims.
Ces personnes bénéficient d'"un statut particulier, de protection temporaire. C'est une protection qui donne droit à un titre de séjour qui permet de travailler, qui va de 6 mois à 3 ans", a poursuivi Pierre N'Gahane.
Pour l'heure, autour de "400 logements et hébergements" ont été recensés. Cela va de l'hébergement proposé par des particuliers à des logements mis à disposition par des bailleurs sociaux, des chambres d'hôtel ou encore des dortoirs habituellement utilisés pendant les vendanges proposés par des viticulteurs.
Le recensement des places disponibles s'est fait en lien avec les collectivités, a indiqué le préfet. Toutes les informations ont été centralisées au niveau du 115, qui gère habituellement les solutions d'hébergement à destination des sans-abris.
"C'est un opérateur qui a un réseau associatif extrêmement important", a pointé le préfet. Cela va "permettre aux élus de pouvoir faire appel à telle ou telle association, pour pouvoir s'occuper des ressortissants."
Accompagnement sur le long terme
Les maires seront informés des réfugiés accueillis dans leur commune, afin d'organiser au mieux leur arrivée et par exemple prévoir la scolarisation des enfants en lien avec l'Éducation nationale.
"On a déjà accueilli des réfugiés depuis quelque temps. Ce n'est pas une difficulté en soi. Mais c’est important qu’on puisse bien apprécier les besoins pour pouvoir articuler tous les moyens que nous avons mobilisés dans ce cadre-là", a complété le préfet.
Au-delà de la solidarité spontanée née ces derniers jours, la préfecture souhaite pouvoir accompagner à plus long terme les réfugiés qui pourront être amenés à rester plus longtemps que prévu en France. "Ce que nous devons faire, nous État, c’est organiser, canaliser, donner les moyens pour que cette générosité individuelle ne devienne pas ensuite une difficulté", a indiqué Pierre N'Gahane.
Au niveau national, la France a prévu de mettre en place jeudi 10 mars une cellule interministérielle de crise sur l'accueil des personnes fuyant le conflit en Ukraine, à la fois pour "coordonner" et mieux "anticiper" les flux de réfugiés poussés à l'exil par l'invasion russe. L'ancien préfet de la Haute-Marne Joseph Zimet, également ancien conseiller en communication d'Emmanuel Macron à l'Elysée, a été nommé à la tête de cette cellule.