Ce mardi 5 novembre, les forces de l'ordre ont été appelées par la SNCF. En cause, l'attitude d'un individu, qui aurait proféré des menaces. Il a été interpellé à la gare Champagne-Ardenne TGV, à Bezannes, puis placé en garde à vue. Il sera prochainement hospitalisé.
Il était environ 9h45 quand les forces de l'ordre ont été prévenues ce mardi 5 novembre. Le train, en provenance d'Allemagne et en direction de Paris qui se trouvait à quai, a été évacué dans la foulée. Le tout afin de mettre en sécurité les passagers et le personnel se trouvant à bord. Une opération de déminage était en cours jusqu'aux alentours de 11h.
"Une abolition totale du discernement"
Un homme de 28 ans a été placé en garde à vue à Reims après avoir été interpellé. Il sera prochainement hospitalisé. "L’expert psychiatre qui l’a visité a conclu à une abolition totale du discernement", précise le procureur de la république de Reims dans un communiqué. Dans l'enceinte de la gare pendant l'opération de déminage, les passagers qui se trouvaient à bord du train parlaient d'un "déséquilibré". Selon eux, il est parti "torse nu accompagné des forces de l'ordre". Toutefois, il apparaît qu'"à aucun moment les témoins ne l'ont entendu prononcer les mots 'allahou akbar'", détaille Matthieu Bourrette.Toujours dans son communiqué, Matthieu Bourrette souligne : "Il apparaissait que l”intéressé, qui ne disposait ni de pièce d’identité, ni de titre de transport , avait un comportement particulièrement curieux et inquiétant, ayant conduit le contrôleur à le mettre à l’écart entre deux voitures du TGV." Plus loin, le magistrat indique également que le mis en cause "apparaissait comme totalement déséquilibré, et non auditionnable". L'individu est connu des services de police et de justice allemands. Il a été écroué en 2017 et 2019, notamment pour des faits de vol.
Le train a pu repartir dans la foulée, accusant un retard de 80 minutes. A bord du train, une passagère nous indique qu'il y règne un grand silence, malgré les boissons chaudes et quelques grignottages offerts par le personnel de la SNCF. "Je suis restée calme, raconte-t-elle, mais j'ai de suite pensé à une attaque terroriste. Quand ils ont démandé d'évacuer, tout le monde est descendu très vite, sans prendre ses bagages. On pense tous forcément à ça. Avec les attentats de Strasbourg l'an dernier, et mon fils qui a dû se réfugier dans une cave..."
Le retour à la normale se fait progressivement. En tout, 4 TER qui faisaient la navette à Champagne-Ardenne TGV étaient concernés, ainsi que 2 TGV au départ de Nancy, 4 au départ de Metz et 4 au départ de Paris.