Jules, 12 ans et déjà une interview de ministre à son actif

Collégien et déjà un CV bien rempli. Conseiller municipal jeune de la ville de Reims, Jules Geoffroy a interviewé le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer jeudi dernier. Le jeune rémois a accepté de revenir avec nous sur son expérience.

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"J'ai mis plus de temps à choisir mes chaussures qu'à préparer mon interview", affirme Jules dans un sourire, pointant fièrement ses petites baskets en toile noire flambant neuves. Polo bleu marine, lunettes à montures noires sur le nez, Jules, qui étudie au collège Notre-Dame à Reims, revient avec beaucoup de détachement sur son entretien avec le ministre Jean-Michel Blanquer.

Droit sur sa chaise, chemise bleue dans les mains, le conseiller municipal jeune explique comment il s'est retrouvé avec six autres adolescents à interviewer le ministre de l'Education.

Un événement organisé par Mon Quotidien


Tout commence par une annonce dans le journal Mon Quotidien auquel il est abonné. Deux échanges de mails ont suffi pour que Jules donne la réplique au ministre de l'Education. C'est son père qui est tombé en premier sur la missive électronique. "Il s'est levé et a crié 'Jules tu montes à Paris!'', raconte le collégien, comme si la nouvelle avait plus ravi son paternel que lui-même.

S'il est timide au premier abord, le jeune rémois est difficilement impressionnable. Quand on lui demande s'il était stressé ou s'il y avait une chose à refaire, Jules constate simplement, sûr de lui :

Tout est perfectible, il n'y a jamais quelque chose de très bien ou de totalement mauvais.
 

"Je trouve les questions de votre enquête sur Macron un peu limite"


Caractère bien trempé, Jules ne se prive pas de dire ce qu'il pense haut et fort. Dans son deuxième mail adressé au rédacteur en chef adjoint du quotidien, il n'hésite pas à écrire en post-scriptum : "Je trouve les questions de votre enquête sur Macron un peu limite." Et d'ajouter : "Il y a une faute dans le 2ème document."

Une fois arrivé au journal pour préparer l'interview avec la rédaction et les autres jeunes, Jules a annoncé la couleur :

Ils voulaient que je dise : 'J'ai eu cinq remplaçants différents.' Je leur ai dit que ce n'était pas mon cas, et que je pouvais donc formuler la question autrement. Finalement, on a fini par trouver un arrangement.

Jules a pu poser des questions qui lui tenaient à cœur. Notamment concernant le harcèlement scolaire, dont il dit lui-même avoir été victime. A la fin de l'entretien, il en a d'ailleurs profité pour demander au ministre pourquoi les enfants de moins de 14 ans ne pouvait pas faire leur stage dans une entreprise privé. Pris de cours, Jean-Michel Blanquer lui a promis d'étudier la question.

Pour le reste, le collégien refuse poliment de dévoiler le contenu de son entretien avec le ministre, soucieux de conserver la confidentialité de l'interview qui paraîtra au mois d'août. 

Passionné de lecture et de politique


"Ce n'est pas un sportif, c'est un cérébral", prévient son père, l'architecte Matthieu Geoffroy. D'humeur tranquille, Jules dévore les livres quand il rentre du collège. Pour s'informer, pas de télévision qui tienne, il préfère écouter France Info. "Je ne suis pas très 'image'", lâche-t-il.

Ce passionné de lecture peut enchaîner quatre à cinq livres par semaines, et parfois jusqu'à deux par jour. Les yeux levés au ciel, Jules se sent incapable d'en choisir un qui aurait sa préférence. S'il a déjà lu toute la saga Harry Potter à sept reprises, le collégien a réservé le même sort au Comte de Monte-Cristo d'Alexandre Dumas.

Joueur de trompette pour le plaisir, il adore Johnny Hallyday, Michel Sardou et Patrick Bruel, exècre la "musique qui fait mal aux oreilles", comme le métal ou le hard rock. Plus généralement, ce sont les paroles des chansons qui attirent les oreilles de ce fou de littérature : "J'aime quand on comprend les paroles et qu'elles ont un sens."

Futur journaliste? A priori, pas vraiment. Jules a déjà quelques idées : ce sera la politique ou l'enseignement, selon ses dires. "J'adore la politique, mais j'aime aussi beaucoup transmettre ce que je sais", affirme-t-il.

 

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