À Taissy, près de Reims, le premier édile voit ses pouvoirs entravés, notamment par la baisse des dotations de l'État et de la taxe d'habitation, ainsi que la fin annoncée des contrats aidés. À la veille du congrès des maires de France, mardi 21 novembre, le bilan est contrasté pour l'élu.
Taissy, petite commune de 2 300 habitants, fait partie de la communauté de communes du Grand Reims. Son maire, Patrice Barrier, est inquiet. Aujourd'hui, ses compétences d'élus aussi s'amenuisent, et les rentrées financières de sa commune suivent le même chemin. Pour lui, les réformes souhaitées par le gouvernement ne vont pas dans le bon sens.
La suppression progressive de la taxe d'habitation d'ici 2020, votée fin octobre à l'Assemblée, est un premier problème. "Il faut savoir si 2017 va être la référence, est-ce que tout ce qu'on fera en 2018-2019 en terme de nouvelles contructions sera réajusté et repris en compte par le gouvernement?" questionne l'élu marnais.
La baisse des aides financières et à l'emploi
Depuis son élection, Patrice Barrier voit aussi les aides financières de l'État diminuer progressivement. "Lorsque je suis arrivé en 2014, on avait une dotation de l'État de 284 000 euros. Trois ans après, nous touchons à peu près 140 000, soit la moitié," constate-t-il. La commune doit donc faire des économies sur son budget de fonctionnement, qui représente chaque année 1,8 million d'euros. Cette somme est alouée aux salaires des douze employés communaux et à l'entretien des bâtiments publics, les espaces verts.Dans ce contexte, la fin des emplois aidés, annoncée par le gouvernement à la fin de l'été 2017, est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. "On nous a annoncé la fin des emplois aidés sans délai. À l'école maternelle, nous avions une ATSEM avec ce type de contrat. On a appris à la rentrée qu'elle ne serait pas renouvelée, ce qui nous a posé des problèmes d'organisation au niveau des écoles," explique Patrice Barrier.